Polémique sur un bizutage à l'école d'infirmiers de Toulouse

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La rédaction de France-Soir
Publié le 07 septembre 2018 - 20:53
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Un amphithéâtre universitaire.
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©Bertrand Langlois/AFP
La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers a dénoncé un comportement "inacceptable" (illustration).
©Bertrand Langlois/AFP
Une opération de "bizutage" a été menée mercredi par des étudiants de l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI) de Toulouse. Des traitement dégradants dénoncé par la branche CGT du CHU dont dépend l'école. Une enquête interne a été ouverte.

Le bizutage est officiellement interdit en France, et même sévèrement sanctionné. Mais il existe toujours dans de nombreuses écoles et chaque rentrée connaît donc des scandales liés à cette pratique.

C'est cette année l’institut de formation en soins infirmiers (IFSI), dépendante du CHU de Toulouse, qui est au cœur d'une polémique. En cause, les traitements humiliants imposés mercredi 5 à quelque 250 élèves de première année et dénoncé par la branche CGT de l'établissement hospitalier.

" L’ensemble des premières années étaient réunies dans un amphithéâtre lorsque une centaine d’étudiants d’autres années ont fait irruption dans le cours. L’opération de bizutage a alors commencé. Dans un premier temps, les étudiants ont été attachés par deux avec du scotch dans l’amphithéâtre, certains et certaines avec les mains entre les jambes", rapporte le syndicat dans un communiqué appuyé de photos.

Voir: Soupçons de bizutage à l'Ensam d'Angers: l'inspection générale saisie

Les "bizus" auraient ensuite été aspergés de divers produits allant du vinaigre à la pâtée pour chien et sommés de chanter des chansons paillardes. Des "gages" assez classiques bien qu'interdits mais qui se seraient accompagnés d'un empêchement physique de quitter la pièce pour ceux qui ne goûtaient pas cet "humour".

Selon la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), cette opération n'était en rien organisée par le BDE (Bureau des étudiants) de l'école, traditionnellement en charge des journées d'"intégration". Dans un communiqué, elle affirme qu'il s'agit de l'œuvre de "membres des promotions supérieures" qui ont agi "par tradition". Des faits "inacceptables" pour l'association qui rappelle que depuis 1998, "le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de manière excessive, lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire et socio-éducatif est puni de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende". Une enquête interne a été ouverte.

Lire aussi:

Bizutage: ils brûlent le bras d'étudiants avec des cuillères chauffées pour simuler des "tatouages"

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