Prison d'Alençon : la femme du radicalisé a aussi attaqué les gardiens

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La rédaction de France-Soir
Publié le 05 mars 2019 - 17:01
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Centre pénitentiaire d'Alençon à Condé-sur-Sarthe, en mars 2018
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© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives
La compagne de Michaël Chiolo a visiblement pris une part active à l'attaque.
© JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP/Archives

Les témoignages rapportés par les médias présents sur place sont concordants: c'est bien la femme de Michaël Chiolo, le forcené islamiste radicalisé retranché dans la prison de Condé-sur-Sarthe, qui a attiré les gardiens dans un piège en simulant un malaise. Et selon toute vraisemblance, c'est elle aussi qui aurait fourni l'arme ayant servi à l'attaque.

Un certain flou régnait au début des événements sur son implication ou non. Mais l'évolution de l'attaque des deux gardiens à la prison de Condé-sur-Sarthe (Oise) ne laisse guère de doute: la compagne du forcené Michaël Chiolo serait bien complice dans l'attaque menée dans l'unité de vie familiale de cette prison accueillant des détenus radicalisés.

Selon plusieurs sources médiatiques locales, c'est à 9h45 que l'attaque s'est déroulée. Et ce serait la compagne elle-même qui aurait attiré les deux surveillants pénitenciers dans un piège en simulant un malaise ce qui aurait permis à Michaël Chiolo de poignarder les deux hommes. Ces derniers sont gravement touchés, mais leur vie n'est plus en danger.

Lire aussi: Alerte- Alençon: le prisonnier radicalisé poignarde les surveillants au cri de "Allah akbar"

Le détenu, condamné à l'origine à 28 ans de prison pour meurtre et qui a écopé d'un an supplémentaire pour apologie des attentats de novembre 2015, s'est servi d'un couteau en céramique pour frapper les surveillants. Si le doute était permis  dans un premier temps sur la nature de l'arme et sa présence préalable dans les locaux de la prison, il est rapidement apparu que c'est la compagne qui avait permis de faire rentrer l'objet et de le donner à son conjoint.

Les couteaux en céramique ne sont pas repérés par le détecteur de métaux et la jeune femme, n'aurait pas été fouillée car enceinte (et n'ayant pas fait sonner le portique). Le forcené aurait déclaré également être muni d'une ceinture explosive. Une information à prendre avec précaution tout en sachant que cette hypothétique dispositif –qu'il soit factice ou opérationnel– aurait sans aucun doute été introduit par la compagne.

C'est donc bien vers la piste d'une action menée à deux que l'enquête se dirige. En l'état actuel de la situation, on ne connaît pas le profil exact de la compagne. Les investigations devront également faire la lumière sur la manière dont le couple a pu préparer son action alors que Michaël Chiolo était détenu dans l'une des prisons, en principe, les plus sécurisées de France.

Voir aussi:

Qui est Michaël Chiolo, le détenu radicalisé qui a poignardé 2 gardiens à Alençon

Terrorisme et islam radical en prison: 1.000 détenus dangereux?

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