Profanation du cimetière juif de Sarre-Union : 5 mineurs en garde à vue

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Pierre Plottu
Publié le 16 février 2015 - 17:27
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Au cimetière juif de Sarre-Union.
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©Vincent Kessler/Reuters
La profanation du cimetière par les cinq suspects se serait déroulée jeudi 12.
©Vincent Kessler/Reuters
Face à la forte médiatisation de la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, découverte dimanche 15, un jeune homme s'est dénoncé aux gendarmes en s'accusant des faits. Il a également désigné ses complices. Tous sont mineurs.

C'est l'un des auteurs qui s'est dénoncé, avant de désigner les autres participants. Le procureur de la République de Saverne (Bas-Rhin) Philippe Vannier, a annoncé ce lundi après-midi l'arrestation suivie de la garde à vue de cinq mineurs soupçonnés d'avoir profané le cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin).

Lundi matin, vers 10h15, un jeune homme mineur s'est présenté de lui-même à la gendarmerie de Sarre-Union pour se dénoncer, a relaté le procureur. Avant de préciser: "il a mis en cause d'autres garçons. Ils sont cinq au total, tous mineurs". Les forces de l'ordre les ont placé en garde à vue en début d'après-midi, pour certains après être allé les chercher au lycée.

Selon les premières informations recueillies par les enquêteurs, les cinq suspects auraient profané les tombes du cimetière juif entre 15h et 18h jeudi 12 après-midi. Selon le procureur, 250 stèles ont été vandalisées (sur un total de 400) et quelques caveaux ont été ouverts, mais il n'y a pas eu de dégradation sur les dépouilles. Le monument dédié aux victimes de la déportation a également été dégradé.

Agés de 15 à 17 ans, quatre des jeunes gens résident à Sarre-Union, le cinquième à Lunéville, un petit village de Meurthe-et-Moselle distant d'une centaine de kilomètres. "On ne connait pas les motivations de ces adolescents (…). Ce sont des jeunes qui sont très choqués de la tournure des événements", a détaillé Philippe Vannier.

La profanation de 250 tombes du cimetière juif de Sarre-Union, découverte au lendemain de l'attentat antisémite de Copenhague, a soulevée une importante vague de réactions. Le président François Hollande, qui a prévu de se rendre sur place mardi 17, a lui-même fustigé ces dégradations et promis la réaction "la plus forte".

 

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