Reims : un petit garçon de trois ans mort après avoir été battu pendant des semaines, la mère et son compagnon incarcérés
L’enfant était battu depuis plusieurs semaines. Et il en est mort. La justice cherche maintenant des témoins dans cette barre d’immeuble de Reims où le drame s’est noué, et où plusieurs habitants reconnaissent qu’ils "savaient".
Samedi 26, le petit Tony, âgé de seulement trois ans, décède, portant des traces de coups. La mère du garçon, qui a alerté les secours, ainsi que son compagnon sont placés en garde à vue dès le dimanche. La mère avouera que son nouveau conjoint –avec qui elle était en couple depuis trois mois– passait ses nerfs sur l’enfant qui était, selon les termes du procureur de la République de Reims, son "souffre-douleur".
Lorsque les services des urgences pédiatriques ont examiné l’enfant, il présentait une rupture de la rate et du pancréas, des hématomes sur l’ensemble du corps, des blessures sur le cuir chevelu et sur les parties génitales.
Le deux suspects ont été placés en détention provisoire et le parquet a ouvert une enquête pour homicide volontaire aggravé sur mineur de moins de 15 ans, violences habituelles sur mineurs de moins de 15 ans par ascendant légitime ou personne ayant autorité, non-dénonciation de mauvais traitements et non-assistance à personne en péril.
Un appel à témoins lancé dans l’immeuble a fait remonter des déclarations sidérantes de résidants de l’immeuble montrant que plusieurs alertes avaient déjà été lancées auprès du bailleur. Des cris étaient régulièrement entendus, et l’enfant était croisé dans les couloirs de l’immeuble portant des bleus au visage. Le bailleur promettra une "enquête interne" qui ne viendra pas.
Les voisins étaient notamment terrifiés par la personnalité du compagnon de la mère du petit Tony, un jeune homme de 24 ans alcoolique et très violent qui avait déjà purgé deux ans de prison pour menaces de mort sur une infirmière, ainsi qu’une autre femme et son petit garçon. Une semaine avant la mort de l’enfant, les habitants de l’immeuble s’était même concertés pour mettre en place une pétition contre le couple. Il était déjà trop tard.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.