Renvoyé par SMS, il saisit les prud'hommes, son employeur conteste

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 12 septembre 2016 - 18:01
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Un code du travail.
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©Gile Michel/Sipa
D'après l'avocat, DGSA International est traînée devant les prud'hommes tous les six mois.
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Un maître-chien employé par une société de gardiennage à Reims assure avoir été renvoyé par SMS mercredi dernier. Il a saisi les prud'hommes afin de faire annuler la mise à pied, récupérer les jours de salaire perdus et obtenir des dommages et intérêts mais son employeur conteste sa version des faits.

Le code du Travail simplifié à son paroxysme. Un maître-chien employé par une société de gardiennage sur un campus universitaire à Reims a saisi les prud'hommes après avoir été mis à pied à titre conservatoire par SMS. Une version des faits contestée par l'employeur incriminé.  

Mercredi 7 à 16h32, Nicolas, 38 ans, embauché depuis janvier chez DGSA International, reçoit ce SMS de son employeur: "Nous vous confirmons votre mise à pied conservatoire à compter de ce jour, cordialement".  Si le maître-chien était en désaccord avec ses patrons sur le déplacement d'une journée de travail, il ne s'attendait absolument pas à être licencié. "Je suis très surpris. Surtout que j'ai fait mon travail, je suis arrivé à l'heure, j'ai quitté à l'heure, je n'ai jamais fait de problème. Ça me paraît injuste et surtout honteux de prévenir les gens par texto. Ce ne sont pas des principes très orthodoxes", a-t-il raconté à RTL ce lundi 12, assurant avoir seulement demandé à échanger un jour de repos avec un collègue.

Scandalisé par le SMS, il a fait appel à un avocat, Me Ludot, qui a saisi le conseil des prud'hommes afin de faire annuler la mise à pied, récupérer les jours de salaire perdus et obtenir des dommages et intérêts. Les deux hommes sont très confiants sur leurs chances de gagner puisque, d'après l'avocat, DGSA International est traînée devant les prud'hommes tous les six mois, la société étant réputée pour sa pratique régulière du turn-over afin de rajeunir régulièrement l'effectif, diminuant ainsi volume des salaires. 

Mais leur version des faits est largement contestée par l'employeur qui assure avoir décidé de licencier Nicolas car ce dernier n'effectuait pas assez de rondes et aurait confié les clefs à une personne extérieure à la société. La société aurait alors téléphoné au maître-chien afin de le prévenir de sa mise à pied. Devant son intention de tout de même venir travailler sans l'existence de confirmation écrite, elle aurait décidé de lui envoyer un SMS avant de lui faire parvenir par la poste une convocation pour un entretien préalable à licenciement trois jours après.

En droit du travail, une mise à pied à titre conservatoire est à durée indéterminée et doit ensuite se solder par un licenciement. 

 

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