Rouen : le suspect écroué pour homicides volontaires aggravés
L'homme suspecté d'être l'auteur du double meurtre de Rouen (Seine-Maritime) il y a une dizaine de jours, a été mis en examen jeudi pour homicides volontaires aggravés et écroué, a-t-on appris auprès du parquet. Incarcéré à la maison d'arrêt de Rouen, "il encourt la réclusion criminelle à perpétuité".
Le 20 décembre dernier, deux amis, un homme de 31 ans et une femme de 21 ans, avaient été retrouvés sans vie au domicile de la jeune femme, à Rouen (Seine-Maritime). Tous deux avaient été étranglés, la femme avait subi des violences sexuelles et les deux corps avaient été disposés l'un sur l'autre et recouverts d'un drap.
Les enquêteurs pensent avoir trouvé l'auteur de ce double meurtre en la personne d'un ressortissant ougandais déjà connu de la justice. L'homme de 34 ans avait en effet été condamné en 2011 à huit ans de prison pour viol. Une peine assortie d'une interdiction de séjour en France. Il avait été libéré en 2015.
Les démarches pour cette expulsion avaient été effectuées avant sa sortie de prison, a fait savoir le procureur Jean-François Bohnert, mais elles n'ont pas été suivies d'effets "faute de coopération des autorités consulaires ougandaises".
Le suspect, sans domicile fixe et fiché comme délinquant sexuel, a par la suite été arrêté pour ne pas avoir respecté les conditions de sa libération. Il ne s'était pas présenté à la police et avait été retrouvé en possession de stupéfiants. Ce qui lui a valu une condamnation à deux mois de prison en comparution immédiate. C'est durant cette première garde à vue que les enquêteurs ont fait le lien avec le double homicide.
L'homme a été identifié sur des images de vidéosurveillance en compagnie des victimes. Selon les premiers éléments de l'enquête, tous deux venaient de passer une soirée très arrosée. La jeune femme a alors proposé à son ami de passer la nuit chez elle, et le suspect est parvenu à entrer dans l'appartement. Profitant de l'état d'ébriété très avancé du jeune homme, le tueur présumé a pénétré avec eux dans l'appartement où il les a étranglés, violant également le jeune emmme. En l'absence d'aveux, les enquêteurs disposent néanmoins de preuves solides. Les traces ADN relevées sur les lieux du crime ont permis d'établir un lien avec l'homme en question. Selon Normandie-actu, l'homme n'aurait quitté l'appartement qu'à 16 heures le dimanche. Soit dix heures après la mort des victimes.
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