Seine-Saint-Denis : trois jeunes condamnés pour le vol "raciste" d'une famille d'origine asiatique

Trois jeunes âgés de 22 à 23 ans ont été condamnés mardi à des peines d'un an à un an et demi de prison ferme pour un vol avec violences sur des personnes d'origine asiatique. Un motif "raciste" a été retenu par le tribunal de Bobigny.

L'affaire était jugée quelques semaines après le décès de Zhang Chaolin, un père de famille de 49 ans tabassé à mort à Aubervilliers lors d'un vol avec violence. Ce fait divers avait mis en lumière la violence dont est victime une partie de la communauté asiatique en Ile-de-France et avait ému l'opinion public.

Le tribunal de Bobigny a condamné mardi 26 septembre, trois jeunes hommes âgés de 22 à 23 ans, à des peines allant de 12 à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt pour avoir agressé et volé une famille d’origine chinoise sur le parking d’un restaurant de Drancy (Seine-Saint-Denis), le 26 mars dernier. Le tribunal a retenu la "dimension raciste" de l'agression. En effet, des clichés tenaces circulent sur les membres de la communauté asiatique, réputés avoir beaucoup d'argent liquide sur eux. 

Il était jugé pour deux vols similaires même si, faute de preuves, les prévenus ont été relaxés "au bénéfice du doute".

Dans la seconde affaire où ils ont effectivement été condamnés, les trois jeunes hommes avaient donc agressés trois adultes d’une même famille qui avaient reçu des coups sous les yeux de quatre enfants. "On n’est pas les seuls à voler les Asiatiques. A Aubervilliers c’est courant", se sont défendus les prévenus, qui nient toute implication selon Le Parisien. Ils avaient pris la fuite à bord d'une Mégane dont un témoin de la scène avait pu relever la plaque d'immatriculation, facilitant leur interpellation. Pâr ailleurs, les téléphones portable de deux prévenus avaient été bornés près des lieux de l'agression le soir des faits.

Les trois jeunes hommes avaient déjà été condamnés dans deux affaires similaires et emprisonnés. Ils avaient notamment été arrêtés en flagrant délit en avril. Cette affaire avait permis aux enquêteurs de faire le rapprochement avec d'autres agressions au mode opératoire identique, comme celle du 26 mars.