Sursis requis contre le chasseur qui dit avoir pris les ânes pour des biches

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La rédaction de France-Soir
Publié le 30 mai 2019 - 18:06
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Emmanuel Macron a donné son accord pour que le prix du permis national de chasse soit divisé par deux, à 200 euros par an
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© PASCAL POCHARD CASABIANCA / AFP/Archives
Le parquet a requis un an avec sursis contre le chasseur, retenant l'acte de cruauté.
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Un chasseur qui avait abattu quatre ânes, assurant les avoir pris pour des biches, en septembre 2017, connaîtra son sort début juin. Mercredi 29, le parquet a requis un an de prison avec sursis, considérant qu'il y avait eu acte de cruauté envers les animaux.

La confusion était-elle possible, et s'agit-il de cruauté envers les animaux? La Cour d'appel de Chambéry devrait trancher le 3 juin prochain le cas d'un chasseur suisse qui avait abattu quatre ânes de randonnée en Savoie, en septembre 2017. Il a toujours assuré avoir pris les animaux pour des biches.

En premier instance, le tribunal avait considéré que la confusion était possible, malgré les bonnes conditions de visibilité et la distance de moins de 60 mètres. L'accusé avait expliqué avoir eu ce jour-là "la tête ailleurs" suite à une dispute avec un ami. "J’ai vu quelque chose bouger et j’ai tiré Je ne savais pas que c’était des ânes lorsque j’ai tiré", avait-il déclaré. Il avait été condamné à 750 euros d'amende et l'obligation d'indemniser le propriétaire des animaux.

Voir: Il tue un autre chasseur qu'il a "confondu" avec une grive: 18 mois avec sursis

La peine requise par l'avocat général lors du procès en appel, mercredi, est sans commune mesure: un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende. Une différence due au fait que le parquet a cette fois-ci considéré que l'homme savait qu'il tirait sur des ânes.

Ce qui change bien des choses sur le plan juridique, deux des bêtes ayant connu une lente agonie avant de mourir. Le fait de tirer à 11 reprises sur ces ânes peut donc être considéré comme un acte de cruauté envers des animaux en ce qu'il suppose une volonté de faire souffrir gratuitement. Il s'agit du seul délit concernant les souffrances animales passibles de prison (deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende).

Reste à savoir si les juges retiendront cette dernière version de l'affaire.

Lire aussi:

Les différentes qualifications pénales en matière de maltraitance animale

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