Tariq Ramadan : ce qui lui est reproché
Depuis le scandale Weinstein, de nombreuses personnalités se sont retrouvées visées par des plaintes pour violences sexuelles aux Etats-Unis comme en France. C'est notamment le cas de l'islamologue Tariq Ramadan qui a été placé en garde à vue, mercredi 31 janvier au matin, dans le cadre d'une affaire de viol. En effet, deux femmes l'ont accusé de les avoir violées en 2009 et en 2012, des accusations qu'il nie en bloc depuis le début de l'affaire.
La première, Henda Ayari, a expliqué avoir été violée par le théologien dans un hôtel parisien en mars 2012. "C’est la campagne #BalanceTonPorc qui m’a poussée à dévoiler son nom", avait-elle expliqué lors d'une interview accordée au Parisien livrant le récit de cette terrible soirée où les faits se seraient passés.
"Il m’a étranglée très fort, si fort que j’ai pensé que j’allais mourir. Il m’a giflée, car je résistais. Il m’a violée. Je me suis sentie en extrême danger. Il m’a insultée: +j’étais venue pour ça, je méritais ça, je l’avais cherché+. Je n’avais qu’à porter le voile, sinon j’étais une prostituée", avait-elle ainsi raconté dans les colonnes du quotidien.
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Et cette femme n'est pas la seule à avoir pris la parole dans la foulée de l'affaire Weinstein. La deuxième, elle, accuse Tariq Ramadan de l'avoir violée quelques années plus tôt (en 2009) à Lyon à l'hôtel Hilton. Lors de son audition en novembre dernier, elle avait expliqué aux enquêteurs qu'il avait abusé d'elle en marge de l'une de ses conférences lors de laquelle elle l'aurait vu pour la toute première fois.
Il l'aurait fait monter dans sa suite et l'aurait violée plusieurs fois, lui aurait donné des coups à plusieurs endroits du corps (la poitrine, le visage, le ventre) et l'aurait traînée par les cheveux jusqu'à la salle de bains. Pour prouver ses dires, la plaignante, dont on ne connait pas l'identité, avait fourni aux enquêteurs plusieurs documents et certificats médicaux de l'époque attestant des violences subies. En parallèle, l’essayiste Caroline Fourest avait également été auditionnée par la police et avait indiqué avoir remis des documents aux enquêteurs.
Depuis ces révélations, Tariq Ramadan a pris deux fois la parole: sur Facebook pour dénoncer une "campagne de calomnie" instiguée par ses "ennemis de toujours". Mais aussi sur Twitter pour démentir les accusations d'abus sexuels sur mineures relayées par La Tribune de Genève. Pour rappel, quatre anciennes élèves de l'islamologue avant témoigné contre lui. Suite à quoi, l'homme avait annoncé une plainte en diffamation.
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