Taux de plomb trop élevés : la direction de la Tour Eiffel condamnée pour ne pas avoir protégé les salariés

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 26 octobre 2016 - 13:40
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Tour Eiffel pied
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©Andre Ribeirinho/Flickr
La société d'exploitation du monument a été condamnée par le tribunal correctionnel de Paris.
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Le tribunal correctionnel de Paris a condamné la société d'exploitation de la Tour Eiffel pour avoir caché un rapport révélant la présence de plomb à des concentrations trop élevées durant des travaux en 2012. Elle doit verser 18.700 euros.

Garder le secret lui a coûté cher. La Société d'exploitation de la Tour Eiffel (SETE) a été condamnée à 18.700 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour ne pas avoir suffisamment protégé les salariés. En cause: la présence (cachée) de forts taux de plomb dans le monument. Tout commence en 2012 lorsque des travaux, visant à redonner un coup de jeune au premier étage de la tour, commencent. Rapidement, des experts indépendants se rendent compte de la présence de ce métal cancérogène à des concentrations élevées et le mentionnent dans un rapport. Mais la direction décide de garder ce document secret, laissant les ouvriers poursuivre le travail commencé.

Ce n'est que quelques mois plus tard que le pot aux roses est découvert grâce à une inspection de la Caisse d'assurance maladie. L'organisme oblige alors la tour à suspendre la rénovation et à procéder à une dépollution des parties concernées. De plus, il se rend compte, grâce à une analyse plus poussée, que les taux de plomb sont jusqu'à 21 fois supérieurs aux normes.

Pour l'avocate des salariés Valérie Schneider-Macou, citée par Europe 1, "le CHSCT (Comité d'hygiène de sécurité et des conditions de travail, NDLR) aurait dû avoir connaissance de ce rapport et s'assurer que des mesures étaient prises: des sas, des masques". Même son de cloche pour Mes Valérie Schneider et Thibault de Montbrial, les avocats du CHSCT, cités par Le Parisien. "La direction a reçu un rapport et l'a délibérément caché. Si les travaux s'étaient poursuivis, on ignore quelles auraient été les conséquences sanitaires", ont-ils expliqué.

Mais d'après Anne Yannic, directrice générale de la SETE, "il n'y avait aucun risque pour la santé. C'est un simple défaut d'information, et nous l'avons reconnu". Malgré tout, la direction de la "Dame de fer" n'a pas fait appel de sa condamnation.

 

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