Tempête Xynthia : 4 ans de prison ferme pour le maire

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VL
Publié le 12 décembre 2014 - 12:35
Mis à jour le 13 décembre 2014 - 11:24
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Réné Marratier, ancien maire de La Faute-sur-Mer.
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©Capture d'écran BFMTV
René Marratier après l'annonce de sa condamnation à 4 ans de prison ferme.
©Capture d'écran BFMTV
Le maire de la Faute-sur-Mer a été condamné ce vendredi à 4 ans de prison ferme. Sa responsabilité a été retenue dans la mort de 29 habitants d'une zone inondée par la tempête Xynthia en 2010. Il avait accepté que des habitations y soient construites.

Le tribunal correctionnel des Sables-d'Olonne est allé au-delà des réquisitions du procureur de la République ce vendredi. Des peines de prisons ont été retenues contre les responsables de la mort de 29 personnes lors de la tempête Xynthia de 2010. Le tribunal a condamné René Marratier, ancien maire de La Faute-sur-Mer (Vendée), à quatre ans de prison ferme pour "homicides involontaires". Le ministère public n'avait réclamé "que" quatre ans dont trois ferme.

Il était reproché à l'ancien édile d'avoir permis la construction de plusieurs logements dans une cuvette classée "zone rouge" et donc en théorie inconstructible. Dans la nuit du 27 au 28 février 2010, la tempête Xynthia, un évènement météorologique exceptionnel, avait frappé le village côtier. La digue avait été submergée, les habitations –construites de plain-pied, contrairement aux normes de sécurité- inondées et 29 personnes tuées.

Le maire s'était vu reproché lors du procès sa "frénésie immobilière" et son "urbanisation à outrance" dans le but de développer la commune au mépris de la sécurité. Françoise Babin, ancienne présidente de la communauté d'urbanisme et propriétaire de certains des terrains en question, a été condamnée à deux ans et demi de prison. Son fils, Philippe Babin, président de l'association d'entretien de la digue qui a cédé, a écopé de 18 mois de prison ferme. Propriétaire d'une agence immobilière, il avait fait construire 35 logements dans la "zone rouge".

C'est la première fois qu'un élu est condamné à la prison ferme pour une faute involontaire. Réné Marratier s'est dit, à l'issu du procès "outré par une décision injuste" envers "un élu de la République qui a servi son pays et qui ne le mérite pas". Il s'est décrit comme un "bouc émissaire" et a l'intention de faire appel.

 

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