Toulouse : un ex-militaire arrêté à l'aéroport avec 10 kg de cocaïne

Un ancien militaire, qui revenait d'un court séjour au Brésil et transportait 10 kilos de cocaïne dans sa valise, a été interpellé samedi 3 par les douanes à l'aéroport Toulouse-Blagnac. Un deuxième homme, soupçonné d'avoir financé le voyage, serait impliqué dans le trafic.

La drogue était cachée dans un double-fond. Les douaniers de l'aéroport de Toulouse-Blagnac ont fait une belle prise, samedi 3, en interceptant un voyageur qui transportait 10 kilos de cocaïne dans sa valise. Le jeune homme de 28 ans, qui revenait d'un court séjour au Brésil, a alors immédiatement été interpellé. Selon une source proche de l'enquête, la drogue, qui a été analysée, était "d'excellente qualité". Sa pureté dépasserait les 90%.

Conduit dans les bureaux de la police judiciaire toulousaine,  l'homme, un ancien militaire originaire de Polynésie, ne s'est pas montré très coopératif avec les forces de l'ordre. Malgré son silence, les policiers du SRPJ ont conclu, après de rapides investigations, qu'il avait bénéficié d'une aide extérieure. Un militaire du 1er régiment du train parachutiste, basé à Francazal, soupçonné d'avoir financé le voyage du trafiquant de drogue, a alors été interpellé. Agé de 33 ans, il aurait simplement affirmé ne pas le connaître, une version qui ne semble pas avoir convaincu les policiers.

Les deux hommes ont alors été mis en examen pour importation et trafic de stupéfiants et placés en détention provisoire après avoir été présentés au parquet de Toulouse, mercredi 7. L'enquête elle se poursuit. La PJ cherche désormais à savoir depuis combien de temps ce réseau était actif et si la cocaïne était revendue au sein du régiment.

Cette arrestion n'est pas sans rappeler celle de juin dernier. A l'aéroport de Cayenne, en Guyane, les douaniers avaient saisi près de 27 kilos de cocaïne dans les bagages d'un militaire français qui s'apprêtait à embarquer pour Roissy-Charles-de-Gaulle. Selon des sources judiciaires, la quantité de drogue saise représentait un prix de vente d'environ un million d'euros.

Face à la gravité des actes, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait même demandé le déclenchement d'une enquête de commandement (interne à l'armée, NDLR), en parallèle à l'enquête de police en cours.