Trafic d'armes : deux ans de prison pour le gérant d'une boutique d'antiquités

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 09 novembre 2016 - 09:19
Image
Au procès.
Crédits
©Fayolle Pascal/Sipa
Le prévenu s'est présenté un "collectionneur compulsif" victime d'un "montage d'Etat" en raison de ses opinions politiques.
©Fayolle Pascal/Sipa
Le tribunal correctionnel de Reims a condamné ce mardi une ex-figure locale du FN, gérant d'une boutique d'antiquités, à 2 ans de prison et une interdiction de détenir une arme pendant dix ans. Il lui est reproché de s'être livré au commerce, d'avoir acquis, détenu, transporté et cédé des armes de catégorie A (armes de guerre) ou B en état de fonctionnement.

Il menait un trafic d'armes dans sa boutique d'antiquités: le tribunal correctionnel de Reims a condamné ce mardi 9 une ex-figure locale du FN à 2 ans de prison et une interdiction de détenir une arme pendant dix ans. Cette sentence est plus clémente que les réquisitions du procureur qui demandait une peine de 2 ans et demi à l'encontre de Thierry Maillard, ex-candidat FN aux élections cantonales en 2011 qui a quitté le parti depuis.

"Nous ne sommes plus dans le cadre d'une simple collection et il est difficile de contester qu'il s'agit bien d'une vente d'armes", a estimé Jean-Pascal Arlaux, le procureur adjoint. Le trafic ne fait "pas du tout de doute" et présente un caractère "relativement massif", a ajouté le représentant du ministère public. Très agité au début de l'audience, M. Maillard a nié les faits, se présentant comme un "collectionneur compulsif" victime d'un "montage d'Etat" en raison de ses opinions politiques.

Il était reproché à ce commerçant gérant d'une boutique d'antiquités et de livres de s'être livré au commerce, d'avoir acquis, détenu, transporté et cédé des armes de catégorie A (armes de guerre) ou B en état de fonctionnement, avec la complicité de deux co-prévenus, entre le 30 avril 2014 et le 15 juin 2015. Le 10 mai, un premier procès s'était déjà tenu et avait débouché, après six heures d'audience, à un renvoi pour réaliser une expertise balistique sur les 46 armes saisies, parmi lesquelles kalachnikov, fusils, revolver et pistolets.

Les avocats de la défense ont critiqué le rapport "médiocre" de l'expert qui n'a pas ouvert les scellés pour vérifier le véritable état de fonctionnement des armes. Les deux autres prévenus, un cafetier de Reims et un autre ex-candidat FN aux cantonales de 2011 dans la Marne, ont été condamnés respectivement à 10 et 12 mois avec sursis et l'interdiction de détenir une arme pendant 10 ans.

La condamnation étant assortie d'un mandat de dépôt, Thierry Maillard est sorti menotté en criant "Vive la France, à bas la République!".

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.