"Tueur à la burqa" : neuf interpellations sept mois après l'assassinat de Toulouse

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 09 février 2018 - 21:50
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Un policier a été placé en garde à vue samedi après avoir abattu un jeune homme en dehors de son service à Marseille
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© DENIS CHARLET / AFP
Le "tueur à la burqa" avait fait un mort et plusieurs blessés.
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Neuf personnes ont été interpellées mardi dans le cadre de l'enquête sur le "tueur à la burqa". Lors de ce règlement de comptes présumé, en juillet dernier, un individu portant un niqab et dissimulant une kalachnikov dans une poussette avait abattu un homme de 27 ans, blessant sept personnes au passage.

Niqab, poussette et kalachnikov. Le cocktail employé par l'auteur de la fusillade avait fait un mort et sept blessés le 3 juillet dernier dans le quartier de la Reynerie à Toulouse. Plus de sept mois après les faits, neuf personnes ont été interpellées mardi 6 dans la Ville rose ainsi qu'à Lyon et placées en garde à vue. Elles devront répondre d'assassinat et de tentatives d'homicides, rapporte La Dépêche du Midi.

Assassinat (terme qui implique la préméditation) car il ne fait guère doute que le jeune homme de 27 ans qui a ce jour-là perdu la vie sous les balles a été victime d'un règlement de comptes savamment préparé, et qui a valu à son auteur le surnom de "tueur à la burqa".

La victime, Djamel Tarhi, se trouvait dans la rue lorsque ce qui est apparu à tous comme une femme portant un niqab et poussant un bébé dans une poussette s'est avancé vers lui. Mais sous le vêtement traditionnel se trouvait un assassin, et dans la poussette un fusil d'assaut kalachnikov.

Lorsque l'individu a sorti l'arme, Djamel Tarhi a pris la fuite. Mais le tireur n'a pas hésité pour l'atteindre à faire feu au milieu des passants, alors que des enfants se trouvaient sur place en cette soirée d'été. Le jeune homme a succombé aux multiples balles, sept personnes ont été blessées dont deux grièvement. Un sexagénaire demeure paralysé suite à cette fusillade.

On ignorait encore ce vendredi 9 si les enquêteurs pensent détenir le tireur -qui avait pris la fuite- parmi les neuf gardés à vue, dont plusieurs femmes. Ils pourront les interroger au moins jusqu'à samedi 10, la garde vue dans le cadre des assassinat en bande organisée pouvant durer 96 heures.

Selon le journal régional, ces arrestations résultent d'un travail acharné du SRPJ de Toulouse, confrontés à l'omerta qui règne dans le quartier de la Reynerie, zone de sécurité prioritaire qui avait déjà connu des règlements de comptes par balles avant cette affaire, et en a connu d'autres depuis.

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