Un chirurgien s'amusait à graver ses initiales sur le foie de ses patients
Il s'est senti l'âme d'un artiste et a voulu signer son œuvre. Devant les juges de la cours de Birmingham (Grande-Bretagne), un chirurgien de 53 ans a reconnu avoir gravé ses initiales au laser sur le foie de deux de ses patients au cours de sa carrière. Pour "signer" son travail, il a expliqué avoir utilisé un laser à gaz argon, utilisé habituellement pour mettre un terme aux saignements.
Pendant longtemps, personne ne savait ou n'a révélé ce qu'il faisait en douce. Seulement voilà: l'un de ses patients a dû repasser sur le billard quelques mois plus tard, une opération pendant laquelle le nouveau chirurgien a découvert "l'œuvre" de son prédécesseur: les lettres "SB" étaient inscrites sur son foie. Une gravure pour laquelle le chirurgien n'avait pas le consentement de ses patients.
Pour le procureur, Tony, Badenoch, ces actes étaient "délibérés et conscients". "Le fait pour le Dr Bramhall de graver ses initiales sur le foie d'un patient n'était pas un incident isolé, mais un acte répété à deux occasions, nécessitant compétence et concentration", a-t-il expliqué précisant que cela "a été fait en présence de collègues".
A lire aussi - Il se fait tatouer "ne pas réanimer" sur son torse, il meurt à l'hôpital
Durant l'audience, il a également estimé que cette affaire était "hors du commun et complexe" et "sans précédent légal dans le droit pénal". "Le plaidoyer de culpabilité vaut acceptation que ce qu'il a fait n'était pas seulement contraire à l'éthique, mais aussi répréhensible sur le plan pénal", a-t-il ajouté.
En attendant le verdict prévu le 12 janvier prochain, le praticien a obtenu d’être maintenu en liberté sans caution. Il a plaidé coupable de deux chefs d'inculpation, pour coups et blessures.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.