Une nourrice condamnée à neuf ans de prison pour avoir provoqué la mort d'un bébé

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 23 mars 2016 - 16:51
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Une allégorie de la Justice.
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©Damien Meyer/AFP
Quatre autres informations judiciaires pour violences volontaires sur mineurs sont actuellement en cours d'instruction.
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Les assises du Val de Marne ont condamné une nourrice de 49 ans à neuf ans de prison avec interdiction définitive d'exercer auprès des mineurs pour avoir provoqué la mort d'un bébé de sept mois en 2008.

Jugée pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" pour avoir provoqué la mort d'un bébé de sept mois, une nourrice de 49 ans a été condamnée mardi 22 mars par les assises du Val de Marne à neuf ans de prison avec interdiction définitive d'exercer auprès des mineurs. L'avocat général réclamait entre 12 et 14 ans de réclusion criminelle."Mes clients sont satisfaits que leur drame ait été reconnu", déclare Pascale Taelman, l’avocate des parties civiles, citée par Le Parisien.

Le 3 octobre 2008, les secours sont alertés par cette assistante maternelle aujourd'hui reconvertie en coiffeuse car la petite Charlotte, qu'elle garde depuis un mois, ne bouge plus. Le bébé décède quatre heures plus tard à l’hôpital Trousseau de Paris. Interrogée par la police, la nounou évoque alors un simple malaise à l'heure du déjeuner. Une explication qui laisse la famille de Charlotte, en bonne santé, dans l'incompréhension totale.  

Un an et demi plus tard le diagnostic est établi. L'autopsie, le scanner cérébral et d'autres examens médicaux mettent en évidence "des lésions rétiniennes" et des "hématomes sous-duraux". Pour les experts, il ne fait aucun doute: Charlotte présente le syndrome du bébé secoué. La nourrice est alors placée en garde à vue. Après avoir nié toute geste inapproprié, elle avoue finalement avoir soulevé d'un demi-mètre le transat dans lequel se trouvait l'enfant avant de le projeter au sol trois ou quatre fois, excédée par ses pleurs. Des aveux réitérés dans les larmes lors du procès, huit ans après le drame.  

En parallèle, les enquêteurs ont mis en lumière d'autres cas de mauvais traitements sur des enfants. "Ce sont des enfants qui ont été gardés par Madame H. et qui ont eu des problèmes de nutrition, il y a le cas d'une petite fille qui a été hospitalisée avec un hématome sous-dural", a expliqué au Figaro Me Pascale Taelman, avocate des parents de Charlotte. "Au départ, les parents n'avaient pas pensé que leurs enfants avaient pu être maltraités". Ainsi, quatre autres informations judiciaires pour violences volontaires sur mineurs sont actuellement en cours d'instruction, dans des procédures séparées. 

 

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