Val-de-Marne : les 430 salariés apprennent par SMS qu'ils perdent leur emploi
La perte de l'emploi est déjà difficile à encaisser, la méthode n'arrange rien. C'est en effet par SMS que 430 salariés ont appris le 16 avril dernier que leur entreprise déposait le bilan.
Un coup d'autant plus difficile à supporter qu'ils ignoraient tout de la situation financière délicate de leur entreprise. Seul "indice" qui a pu les alerter: ils n'avaient toujours pas reçu leur salaire du mois de mars. L'explication est arrivée sur leur téléphone quelques jours plus tard.
L'affaire concerne la société Bodyguard basée dans le Val-de-Marne et spécialisée dans la sécurité. Son propriétaire n'en serait d'ailleurs pas à son premier coup d'éclat en matière de ressources humaines. Selon France 3 qui révèle les faits, il avait déjà été condamné pour travail dissimulé et blanchiment en 2015. Il lui était donc interdit de gérer une entreprise. Il serait toutefois demeuré actionnaire majoritaire.
Lire aussi: Des "licenciements disciplinaires massifs" au centre d'appel de Free
Par ailleurs, l'exercice 2017 se serait avéré assez bon, ce qui rend la liquidation quelques mois après d'autant plus surprenante pour les salariés. La direction avait changé en novembre dernier.
"Nous nous interrogeons aujourd'hui. Pourquoi en est-on arrivé là? Et les gens qui avaient le doigt sur le bouton de tous les garde-fous et alertes imaginables, pourquoi n'ont-ils rien fait?", a déploré au micro de France 3 le délégué syndical CGT de l'entreprise. Seule et bien maigre consolation, les salariés devaient recevoir leur dernière paye ce lundi 23.
En cas de dépôt de bilan, les salariés d'une entreprise de droit privé bénéficient en effet du paiement de leur salaire grâce à L'AGS (Association pour la gestion du régime d'assurance des créances des salariés) qui peut ensuite se rembourser sur le patrimoine de l'employeur.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.