Vénissieux : le jeune racketté, qui a poignardé son camarade, mis en examen pour tentative d'assassinat
Un élève de 10 ans a poignardé un de ses camarades, de deux ans son aîné, mercredi 15 dans une école primaire de Vénissieux, tout près de Lyon. Si les jours du petit garçon blessé, qui rackettait le plus jeune, ne sont pas en danger, élèves, parents et élus se disent très choqués.
Le jeune qui a porté les coups de couteau a été mis en examen, ce jeudi 16, pour "tentative d'assassinat", a indiqué une source proche du dossier. L'écolier a "admis la matérialité des faits" et a été placé en famille d'accueil, a-t-on précisé de même source.
Les faits se sont déroulés vers 8h30 à l'entrée du groupe scolaire Anatole-France de Vénissieux. "Les fonctionnaires de police ont retrouvé la victime blessée dans l'enceinte de établissement" où elle avait été transportée, selon une source proche de l'affaire. "Plusieurs coups" ont été portés avec ce couteau au racketteur présumé qui a été hospitalisé. L'auteur des coups a pour sa part été entendu à la Brigade de protection des familles à Lyon. L'autre enfant doit être poursuivi pour extorsion de fond.
La maire de la ville Michèle Picard s'est félicitée de la rapidité avec laquelle une cellule psychologique a été mise en place dans l'école. Un bon moyen "pour aider tous ceux qui en exprimeront le besoin", dit l'élue PCF citée par Le Progrès. Mais qui ne doit pas faire oublier "l’état de notre société, son délitement, ses manques de repères qui conduisent à la violence". Il a appellé "tous les acteurs de la société (Education nationale, parents, institutions, animateurs …) se mobilise(nt) contre cette violence qui touche nos enfants et les met en danger". Puis d'ajouter: "nous devons protéger notre jeunesse, sortir des tabous, des silences, briser l’omerta, et permettre aux enfants d’alerter, de se confier. (...) Ce drame doit être un électrochoc pour la société toute entière".
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