Viols : Tariq Ramadan nie les faits qui lui sont reprochés, y compris les rapports sexuels
La cour d'appel doit statuer ce jeudi 15 sur la remise en liberté de Tariq Radaman. Mis en examen pour "viol" et "viol sur personne vulnérable", l'islamologue suisse a été placé en détention provisoire début avril et a demandé à être remis en liberté pour raison de santé.
Ce jeudi, Europe 1, qui a pu consulter les procès-verbaux des auditions du suspect, révèle que ce dernier nie en bloc les accusations qui lui sont portées par ses deux victime présumées. "Les faits dont vous me parlez ne m'évoquent rien" a-t-il fait savoir aux enquêteurs. Il a d'ailleurs fait savoir qu'il ne reconnaissait pas les rapports sexuels qu'il aurait eus avec les deux plaignantes, se bornant à dire qu'il n'avait fait que répondre "à des questions religieuses".
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"+Aucune idée, je ne suis pas dans leur tête+, répond-il aux enquêteurs qui lui demandent pourquoi les plaignantes persistent dans leurs accusations", précise la radio. Tariq Ramadan a toutefois convenu qu'il entretenait "une sorte de jeu entre eux - qu’il acceptait dans une certaine limite" avec l'une des femmes le mettant en cause.
L'une des deux plaignantes, une femme de 40 ans qui a choisi le pseudonyme de "Christelle" et souffre d'un handicap physique, accuse l'universitaire de l'avoir violée et frappée lors de leur unique rencontre à Lyon en 2009.
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La seconde plaignante, Henda Ayari, accuse, elle, Tariq Ramadan de l'avoir violée à Paris en 2012. Cette ancienne salafiste devenue militante féministe avait déjà raconté la scène dans son autobiographie en 2016, mais en désignant son agresseur présumé par un pseudonyme.
L'islamologue, qui nie donc les faits en bloc, avait semble-t-il été mis en difficulté par l'une d'entre elles. Elle avait décrit précisément une cicatrice présente sur son corps et visible dans des situations bien précises. Tariq Ramadan n'avait pas pu expliquer comment son accusatrice pouvait savoir une telle chose.
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