Voiture de police incendiée : cinq suspects en garde à vue

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 19 mai 2016 - 12:38
Image
voiture police brûlé Paris
Crédits
©Joël Saget/AFP
Les policiers ont pu quitter le véhicule avant qu'il ne finisse carbonisé.
©Joël Saget/AFP
Une cinquième personne a été placée en garde à vue ce jeudi dans le cadre de l'enquête sur l'incendie d'une voiture de police, mercredi à Paris. L'incident a eu lieu alors que les policiers manifestaient contre les "casseurs" et la "haine anti-flic".

Les images de la voiture de police en feu ont marqué les esprits, mercredi 18, témoignant d'une escalade dans la violence des "casseurs" qui officient en marge des manifestations depuis plusieurs semaines.

Demandées par les syndicats de police et promises par Bernard Cazeneuve, les interpellations n'ont pas tardé. Après qu'un groupe de personne a incendié le véhicule, une enquête a été ouverte pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique.

Avant la fin de la journée de mercredi, quatre personnes, dont trois jeunes hommes âgés de 18 à 21 ans, avaient déjà été interpellées et placées en garde à vue. Selon le ministre de l'Intérieur, ces suspects appartiennent à "des organisations qui prônent la violence", Le Parisien affirme qu'ils sont membres "d'organisations d'extrême-gauche parisiennes". Un cinquième suspect a également été placé en garde à vue ce jeudi 19.

De plus, trois d'entre eux avaient fait l'objet d'une interdiction de manifester prise par le préfet de police, mais neuf de ces mesures avaient été annulées par la suite par le tribunal administratif. Une dizaine de ces interdictions avaient été prononcées par le préfet de Paris envers des militants antifascistes en prévision de la manifestation des policiers, mais la justice administrative en avait annulé neuf.

La voiture de police incendiée alors même que des policiers manifestaient contre les "casseurs". Un rassemblement prévu au même endroit par le collectif "Urgence, notre police assassine" a été interdit du fait de risques de "troubles graves à l'ordre public". Mais quelque 300 contre-manifestants dénonçant les violences policières se sont malgré tout rendus à République.

Une quinzaine d'entre eux ont ensuite incendié une voiture de police, les deux fonctionnaires à l'intérieur réussissant à en sortir à la hâte dans des circonstances à élucider. Devant l'épave carbonisée, des inconnus ont déposé une pancarte: "Poulets rôtis, prix libre", a constaté un journaliste de l'AFP.

 

À LIRE AUSSI

Image
Deux policiers à Paris.
Police : 8 Français sur 10 ont une bonne opinion des forces de l'ordre selon un sondage
Quelque 82% des Français ont une bonne opinion de la police, qui conserve ainsi le niveau de popularité élevé constaté à l'issue des attentats djihadistes en 2015, sel...
18 mai 2016 - 08:37
Société
Image
Des CRS lors d'une manifestation.
Manifestation : un syndicat de police dénonce les consignes de non-intervention
Le syndicat Alliance s'interroge sur les consignes de non-intervention reçues face aux casseurs lors des manifestations contre la loi Travail et en marge du mouvement ...
05 mai 2016 - 17:41
Société
Image
Interpellation d'un manifestant contre le projet de loi Travail.
Violences pendant les manifestations : la stratégie de maintien de l'ordre est-elle la bonne ?
Alors que les violences se multiplient lors des manifestations contre la loi Travail, de nombreuses questions se posent quant à la stratégie de maintien de l'ordre ado...
04 mai 2016 - 22:37
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.