Après 15 ans dans un état végétatif, un patient retrouve des signes de conscience grâce à un nouveau traitement

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 26 septembre 2017 - 10:49
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Les différents lobes du cerveau.
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©Allan Ajifo/Flickr
Le patient peut désormais suivre des objets des yeux ou tourner la tête.
©Allan Ajifo/Flickr
Des médecins français ont réussi à améliorer les fonctions cérébrales d'un patient pourtant en état végétatif depuis 15 ans en stimulant son nerf vague. Une avancée médicale révélée lundi qui soulève également des question éthiques.

L'histoire est presque digne d'une série télévisée. Un homme se trouvant dans un état végétatif depuis une quinzaine d'années a retrouvé certaines capacités après un essai mené par des médecins lyonnais. L'homme de 35 ans, dans cette situation après un accident de la route- peu désormais suivre un objet des yeux, tourner la tête et montre des signes d'attention accrus. La découverte a été publiée lundi 25 dans Current Biology.

Ses capacités restent modestes mais bien au-delà de ce que son état laissait imaginer. En effet, le personnes se trouvant dans un état végétatif -éveillées mais ne présentant aucune activité consciente décelable ni réaction aux stimuli- après un traumatisme n'ont que très peu de chance de voir leur état s'améliorer au-delà d'un an, rappelle Sciences et Avenir.

C'est volontairement que l'équipe d'Angela Sirigu, directrice de recherche à l'Institut des sciences cognitives Marc Jeannerod de Lyon (CNRS) a expérimenté son traitement sur ce cas presque désespéré. La méthode consiste en une stimulation électrique du nerf vague grâce à des implants préalablement positionné par chirurgie.

Le nerf vague est celui reliant le cerveau à de nombreux muscles et organes dont les systèmes respiratoire et digestif et a un rôle dans la phase d'éveil. Pendant un mois, une petite charge électrique a été envoyée par vague de 30 secondes toutes les cinq minutes, avec cette amélioration surprenante à la clé. Elle rapproche le patient de l'état de conscience minimal.

Ces résultats, en plus de montrer l'intérêt de continuer à tester la méthode, semblent également contredire l'idée de "point de non-retour" en matière d'activité cérébrale. Une étude qui soulève également un questionnement éthique dans le débat sur la fin de vie. Le célèbre cas de Vincent Lambert avait notamment été l'enjeu d'un débat sur son état de conscience et la possibilité qu'il s'améliore. 

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