Coronavirus : ces indicateurs qui font craindre une deuxième vague de Covid-19

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FranceSoir
Publié le 08 juillet 2020 - 16:51
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Une biologiste effectue un prélèvement pour un test du coronavirus dans un drive à Neuilly-sur-Seine, le 22 avil 2020 près de Paris
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© THOMAS COEX / AFP/Archives
Un biologiste effectue un test PCR pour détecter l'éventuelle présence de coronavirus
© THOMAS COEX / AFP/Archives

Faut-il craindre une seconde vague de Covid-19 dans les semaines et les mois à venir ? Si la situation semble pour l’heure sous contrôle en France, une remontée de l’épidémie ne peut être exlue.

Le nombre de décès liés au Covid-19 approche des 30 000 en France : selon le dernier bilan communiqué par la Direction générale de la santé ce 7 juillet, 13 morts ont été déplorés dans la journée de mardi. Près de 7600 personnes restent hospitalisées, dont 538 présentant une forme grave de la maladie nécessitant des soins en service de réanimation.

Une reprise épidémique dès cet automne ?
Mais si ces chiffres sont moins affolants que ceux présentés en mars et avril, l’épidémie n’est pas forcément derrière nous. Pour le directeur général de la Santé Jérôme Salomon comme pour de nombreux experts, une deuxième vague est d'ailleurs à craindre « cet automne ou cet hiver » lorsque le froid reviendra. Des inquiétudes qui trouvent notamment leur source dans l'expérience de plusieurs pays de l'hémisphère sud où l'hiver commence : l'Australie, mais aussi le Chili, l'Argentine, le sud du Brésil et l'Afrique du Sud connaissent actuellement une croissance épidémique forte.

Dans les colonnes du Figaro, Jérôme Salomon rappelle que « ce sont essentiellement nos comportements qui conditionnent la reprise épidémique : si nous voulons éviter cela, il faut que chacune et chacun continue de respecter les mesures barrières, les mesures d’hygiène, la distanciation physique et le port du masque, surtout en situation de promiscuité et dans un espace clos. »

Pour l’heure en France, moins d’une personne testée sur 100 est atteinte du Covid-19. En Guyane l’épidémie s’accélère en revanche ces derniers jours : 20% des personnes testées ont été déclarées positives au Sars-CoV-2.

Un porteur du coronavirus sur quatre s’ignore
C’est un facteur de propagation du virus qui doit nous conduire à la plus grande prudence : selon un rapport de Santé public France, 24,3% des personnes contaminées sont asymptomatiques. Si l’on ne connaît pas le niveau de contagiosité de ces « malades sans signes », le rapport indique que « jusqu’à 50% des transmissions se feraient avant le début des symptômes ». La période de contagiosité serait maximale de deux à trois jours avant et jusqu’à huit jours après le début des symptômes. Une autre manière de rappeler que le port du masque ne doit pas être réservé aux personnes malades.

Le Covid-19 se transmet aussi par voies aériennes, selon l’OMS
Autre indicateur qui a de quoi inquiéter les autorités : l’émergence de preuve que le Covid-19 peut bien se transmettre par voies aériennes. Une hypothèse déjà avancée depuis quelques mois qui, se confirmant, montre donc que la distanciation physique et le port du masque sont tout à fait indispensables dans les lieux fermés et mal ventilés.

Reconfinement ciblé possible, reconfinement absolu a priori exclu
Comment devrons-nous réagir si de nouveaux foyers épidémiques se multiplient ? A ce jour, on en dénombre 84 en France, dont un dans la centrale nucléaire EDF de Belleville-sur-Loire (Cher) : douze ouvriers d'une entreprises prestataire ont été testés positifs. Pour le nouveau Premier ministre Jean Castex, il n’est pas envisageable de revenir à un confinement total comme nous l’avons connu entre mi-mars et mi-mai. En revanche, un reconfinement ciblé pourra être mis en place dès que nécessaire. C’est le choix qu’on d’ores et déjà fait nos voisins allemands et espagnols pour contenir le virus qui a tendance à se propager dans certaines régions.

A lire aussi : Coronavirus : remise en question du taux R
 

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