Des bébés sans bras dans l'Ain : l'organisme qui enquête bientôt fermé ?

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La rédaction de France-Soir
Publié le 27 septembre 2018 - 12:45
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Un bébé est né dans le RER A station Auber
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© DIDIER PALLAGES / AFP
Plusieurs bébés sont nés avec un membre en moins dans l'Ain.
© DIDIER PALLAGES / AFP
Le journal de 20h de France 2 a retransmis mercredi un reportage troublant sur l'affaire des bébés nés avec un bras ou une main en moins dans l'Ain. L'organisme scientifique chargé de faire la lumière sur les causes du phénomène risque de disparaître faute de financements.

Que se passe-t-il dans le département de l'Ain autour de la commune de Druillat? Selon un reportage (voir ici) diffusé mercredi 26 lors du 20h de France 2, le secteur est au centre d'un étrange phénomène: entre 2009 et 2014 pas moins de sept enfants (sur un rayon de 17 kilomètres dans ce département rural) sont nés avec un bras (ou une main) en moins.

Cette fréquence est 58 fois plus élevée que la normale et n'a pas de raison apparente. Et l'on ne saura peut-être jamais pourquoi autant d'enfants sont nés handicapés de la sorte dans le secteur. L'organisme étant en charge de l'enquête risque en effet de disparaître faute de financements.

C'est le Remera –Registre des malformations en Rhône-Alpes– qui a été chargé de comprendre ce qu'il se passe autour de Druillat. Interrogé par France 2, l'épidémiologiste en charge du dossier a mis en évidence un point commun entre toutes les mères: elles habitaient toutes à proximité de champs de maïs ou de tournesol. Y a-t-il un lien entre une exposition à un produit agricole et ces malformations? Le lien de cause à effet n'est pas mis en lumière et s'il existait, il ne sera sans doute jamais révélé.

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Le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes estime en effet que la mission du Remera ne fait plus partie de ses attributions. Quant à l'autre financeur de l'organisme, l'Inserm, il estime que l'apport du Remera à son travail de recherche scientifique est trop faible pour justifier d'un soutien financier. "Les conséquences sont très simples, c’est la fin de la surveillance des malformations, c’est-à-dire clairement la fin de l’alerte aussi", explique l'épidémiologiste laissant clairement entendre que le mystère ne sera sans doute jamais résolu.

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