Ebola : "urgence sanitaire mondiale" après un premier cas près du Rwanda

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 juillet 2019 - 10:23
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Campagne de l'UNICEF de protection contre le virus Ebola au Sud Soudan, le 21 février 2019
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© ALEX MCBRIDE / AFP/Archives
Un cas mortel d'Ebola a été recensé dans une ville à la frontière du Congo et du Rwanda.
© ALEX MCBRIDE / AFP/Archives

Un premier cas mortel de virus Ebola a été recensé dimanche 14 près des frontières de l'Ouganda et du Rwanda. Mercredi 17, l'OMS a donc décidé d'élever l'épidémie au rang d'"urgence sanitaire mondiale". La crise reste cependant localisée et l'organisme appelle les autres pays à ne pas céder à la peur.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a élevé mercredi l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola au rang d'"urgence sanitaire mondiale". Ce qui signifie que la situation est "grave, soudaine, inhabituelle ou inattendue", avec des conséquences sanitaires "au-delà des frontières nationales de l'État touché", ce qui "peut exiger une action internationale immédiate".

Dimanche, un premier cas mortel de l'épidémie qui sévit au Congo est apparu à Goma, ville proche des frontières avec le Rwanda et l'Ouganda.

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué qu’il "était temps pour le monde de prendre acte" de l’épidémie, demandant à la communauté internationale de "redoubler d’efforts". Mais il a recommandé que les frontières de la République démocratique du Congo avec ses voisins restent ouvertes.

Voir: L'anticorps d'un survivant d'Ebola, clé d'un futur vaccin

"L’intensité de la situation épidémiologique est variable, avec environ 80 nouveaux cas signalés chaque semaine", relève le dernier rapport de l'organisme onusien qui précise toutefois que si le risque de diffusion du virus dans cette région d'Afrique est important, il est en revanche faible pour les autres pays. "Aucun pays ne doit fermer ses frontières ni imposer de restrictions aux voyages ou au commerce. Ces mesures sont généralement motivées par la peur et n’ont aucun fondement scientifique", juge l'OMS.

La dernière grande flambée de virus Ebola remonte à 2013-2014 avec un nombre de victimes estimé à plus de 11.000. Depuis un an, la maladie aurait fait plus de 1.700 victimes.

"Les facteurs qui caractérisent la flambée sont notamment des mouvements de population dans des zones extrêmement peuplées ; des pratiques de lutte contre l’infection et de prévention médiocres dans de nombreux établissements de santé ; un environnement politique complexe ; une défiance persistante de la communauté ; et l’instabilité constante de la situation en matière de sécurité, qui a conduit aux meurtres récents de deux agents de santé communautaires", rappelle l'OMS.

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