Il marche 2 heures seulement après son opération de la hanche

Opéré d'une prothèse de la hanche, un patient a remarché deux heures seulement après l'intervention, un délai qui est habituellement de dix jours. Un petit miracle rendu possible par une nouvelle méthode danoise visant à rendre le moins traumatisant possible les opérations lourdes.

Il a bénéficié de la RRAC. Non, cet acronyme ressemblant à une onomatopée ne désigne pas une méthode consistant à faire craquer les os mais bien une technique de "Récupération rapide après chirurgie", inventée au Danemark. Grâce à elle, un patient opéré de la hanche à la clinique Claude-Bernard d’Ermont, dans le Val-d'Oise, a remarché deux petites heures seulement après l'intervention, contre 10 jours habituellement.

"Il y a encore quelques années, après une prothèse de hanche, le patient se levait au bout de dix jours", souligne ainsi un infirmier qui s'est occupé du patient et cité par le site Les News Eco.fr. Encore peu répandue en France, la technique RRAC a été mise au point à la fin des années 1990 par le docteur Henrik Kehlet, un Danois. Plébiscitée dans les pays du nord de l'Europe, elle est utilisée pour les opérations lourdes et consiste à utiliser une anesthésie plus légère, ainsi qu'à éviter au maximum d'utiliser perfusions et sondes.

A l'arrivée, le patient est donc moins "agressé", ses défenses immunitaires sont moins affaiblies et il récupère donc beaucoup plus facilement. Une baisse du taux de complications a également été constatée. A noter également que ce protocole ne nécessite pas de rester à jeun 24 heures avant l'opération, mais seulement six heures pour les aliments solides et deux pour les liquides.

Permettant aux patients de mieux récupérer, la RRAC permet ainsi de réduire les séjours hospitaliers de plusieurs jours. Elle a ainsi attiré l'attention des autorités et un rapport de la Haute autorité de santé sur le sujet doit être remis au printemps prochain. Dans une note préparatoire, elle a ainsi qualifié de "prometteurs" les résultats de cette méthode, mais en soulignant toutefois "l’hétérogénéité des pratiques, d’où la nécessité d’évaluation".