Il y a dix ans, le 1er février 2007, la cigarette était interdite dans tous les lieux publics

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 01 février 2017 - 11:21
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Un groupe d'amis fument en terrasse.
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©Chamussy/Sipa
La mesure n'a que peu fait baisser le nombre de fumeurs, même si elle a été bien acceptée.
©Chamussy/Sipa
Le 1er février 2007, fumer devenait interdit dans les lieux publics et les lieux de travail. Le but était de faire reculer le tabagisme en France. Dix ans plus tard, les résultats sont mitigés.

L'anniversaire sera paradoxalement éclipsé par l'annonce de l'interdiction de certaines marques de cigarettes. C'est pourtant une date majeure dans l'histoire de la lutte contre le tabagisme. Il y a dix ans, le 1er février 2007, il devenait interdit de fumer en France sur les lieux de travail et les lieux publics. Exit donc la cigarette fumée dans un centre commercial, une gare, voire une école ou un hôpital. Les règlements intérieurs des établissements scolaires ou de soin interdisaient souvent l'usage de la cigarette, mais pas loi. C'était dorénavant chose faite. Et dans les entreprises s'est développé l'usage de voir les salariés quitter leur bureau pour la "pause cigarette".

Cette décision précédait d'un an une mesure plus controversée encore, celle de l'interdiction de la cigarette dans les bars, les cafés, les restaurants, les hôtels et les discothèques.

Une décennie après, le constat est mitigé. La bonne nouvelle? La mesure est largement respectée, et globalement appréciée, parfois même par les fumeurs. La mauvaise? Le but initial de ces interdictions, la baisse drastique du nombre de fumeurs en France, n'est pas atteint, loin de là.

En effet, selon les statistiques, le nombre de fumeurs dans l'Hexagone est toujours estimé à environ 32% de la population âgée de 15 à 85 ans. Ce chiffre reste supérieur à la moyenne de l'Union européenne. Et 70.000 personnes meurent encore chaque année de maladies directement liées au tabagisme. Seul motif de satisfaction, le tabagisme passif semble avoir reculé. Le phénomène des boîtes de nuit ou des bars dont l'air est saturé de monoxydes de carbone et de particules fines issus de la cigarette appartient maintenant au passé.

Malgré, c'est bel et bien le prix du paquet, plus que les restrictions législatives, qui est aujourd'hui le levier le plus fort pour faire reculer le tabagisme, même si là aussi les effets finissent par atteindre leurs limites. Et la France est le troisième pays d'Europe où le prix moyen du paquet est le plus cher (derrière le Royaume-Uni et l'Irlande).

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