Mortalité : en France, on meurt de 2,4 causes en moyenne

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 17 juin 2016 - 17:30
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Un tensiomètre et un stéthoscope .
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©Philippe Huguen/AFP
En France, en moyenne, les médecins imputent la mort d'une personne à 2,4 causes différentes.
©Philippe Huguen/AFP
En France, en moyenne, les médecins imputent la mort d'une personne à 2,4 causes différentes. En effet, le décès est souvent imputable à une conjonction ou une succession de maladies.

On a souvent l'habitude de parler de "la" cause d'un décès alors qu'en fait on devrait parler d'une succession de causes. "On ne meurt qu'une fois, mais de combien de causes?" Tel est le titre de la dernière étude par l'Ined (Institut national d'études démographiques) publiée dans la revue Population et société. "Quand une personne meurt, le médecin qui signe le certificat de décès en indique la cause, et il en mentionne souvent plusieurs en décrivant leur enchaînement jusqu’au décès", résument des chercheurs de l'Institut.

Ainsi, en France, les médecins mentionnent en général 2,4 causes de décès, ce qui est loin d'être un phénomène propre à l'Hexagone puisque, à titre d'exemples, leurs confrères italiens et tchèques en indiquent plus de 3 en moyenne. En effet, le décès est souvent imputable à une conjonction ou une succession de maladies.

Les experts de l'INED ont pu observer une corrélation entre l'âge du défunt (jusqu'à 80 ans) et le nombre de causes. Ainsi, entre 65 et 79 ans, 24% des certificats mentionnent au moins quatre causes, contre seulement 14% pour les moins de 35 ans. "Cette augmentation reflète la plus grande complexité des tableaux pathologiques des personnes les plus âgées avec notamment des comorbidités - présence simultanée de plusieurs maladies" soulignent les auteurs de cette étude. Avant 50 ans, le nombre de certificats faisant état d'une cause inconnue ou mal définie est plus élevé. En effet, à ces âges, "les décès sont plus souvent dus à une cause externe ( accident, suicide , homicide...)" explique l'INED.

Leurs résultats suggèrent que la contribution des maladies du sang à la mortalité est fortement sous-estimée lorsque leur seule implication en tant que cause initiale est prise en compte. Il en va de même pour les maladies comme le diabète et l'obésité fragilisant les patients atteints d’autres pathologies. En revanche, il y a peu de différence pour les maladies cardiovasculaires et les tumeurs, les deux premières causes de mortalité en France.

Toutefois, seule la cause dite initiale (la dernière mentionnée sur l'avis de décès et considérée comme étant à l’origine du processus ayant provoqué le décès) est prise en compte dans les chiffres officiels qui servent de référence à l'évolution de la mortalité.

 

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