Parkinson : l'origine de la maladie enfin découverte

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AZ
Publié le 11 juin 2015 - 13:26
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Des personnes âgées en fauteuil.
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©Levine/Sipa
La maladie de Parkinson touche aujourd'hui 1% des plus de 65 ans en France.
©Levine/Sipa
Une équipe de chercheurs franco-belge vient de découvrir l'anomalie à l'origine de la maladie de Parkinson: l'alpha-synucléine. C'est en fait l'accumulation de cette protéine, sous forme d'amas, qui serait responsable de plusieurs maladies neurodégénératives, dont celle-ci.

C'est un pas de plus dans la compréhension de la maladie de Parkinson. Dans une étude publiée dans la revue scientifique Nature, une équipe de chercheurs franco-belge vient de révéler, pour la première fois, l'origine de cette maladie neurodégénérative qui touche aujourd'hui 1% des plus de 65 ans en France. D'après les résultats de leurs expériences, Parkinson est causée par l'agrégation dans le cerveau de dépots fibrillaires d'une protéine naturellement présente dans le corps, l'alpha-synucléine.

Si on savait déjà que cette protéine jouait un rôle dans la communication entre les cellules du cerveau, on sait désormais son fonctionnement exact. Si elle n'est pas néfaste, bien au contraire, c'est son agglomération, sous forme d'amas, qui est dangereuse.

Selon les résultats de leur étude, fruit de plus de quinze années de recherches, le Pr Ronald Melki et son équipe du CNRS ont ainsi découvert qu’il existait en fait deux types d’agrégats: cylindrique, "comme des linguines", ou en ruban, "comme des spaghettis". Selon leur forme, ces dépôts de fibres, qui deviennent toxiques en s'agglomérant, seraient à l'origine de deux maladies complètement différentes: la maladie de Parkinson et l'atrophie multi-systématisée.

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont injecté à des rats ces deux types d'agrégats. Les rats ont ainsi développé la maladie de Parkinson après avoir reçu des protéines en forme de linguine et l'atrophie multi-systématisée pour le groupe qui avait reçu des protéines en forme de spaghetti.

Pour les auteurs, cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouveaux traitements avec, pourquoi pas, des molécules qui pourraient empêcher le développement de ces agrégats. Ces résultats pourraient aussi permettre un diagnostic précoce et précis. "Grâce à cette découverte, on peut imaginer que d'ici 5 à 10 ans, un test sanguin pour dépister cette maladie dès l'âge de 45 ans sera mis au point", a expliqué le Pr Melki, directeur de recherche CNRS à l'Institut des Neurosciences Paris Saclay.

 

 

 

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