Pollution aux PFAS : 11 communes du Haut-Rhin coupées de l’eau du robinet

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France-Soir
Publié le 05 mai 2025 - 19:15
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La présence généralisée de résidus d'un fongicide dans l'eau du robinet ne présente "pas de risque
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AFP/Archives - FRANCK FIFE
AFP/Archives - FRANCK FIFE

Le 5 mai 2025, un arrêté préfectoral a interdit l’eau du robinet aux populations vulnérables dans 11 communes du Haut-Rhin, près de l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Une décision due à une contamination aux PFAS, des polluants chimiques persistants issus de mousses anti-incendie utilisées autrefois. 

Dans la région de Saint-Louis, il ne faut plus boire l’eau du robinet. Environ 3 000 habitants sont concernés, alors que les autorités locales peinent à financer une dépollution estimée à 20 millions d’euros. L’alerte est claire : femmes enceintes, nourrissons, personnes immunodéprimées... 5 % de la population est visée par une interdiction préfectorale liée à la présence excessive de PFAS, ces "polluants éternels" bien connus pour leur ténacité environnementale et leurs effets néfastes sur la santé humaine.

Le poison, ici, a un nom et une adresse : l’aéroport de Bâle-Mulhouse. C’est là que des mousses anti-incendie, riches en PFAS, ont été massivement utilisées par les pompiers pendant des années. Aujourd’hui, les nappes phréatiques en sont imbibées. "La préfecture impose maintenant à court terme de mettre en place des unités mobiles de filtration", explique Bruno Wollenschneider, président de l’ADRA, cité par France Info. À moyen terme, trois usines de traitement seront nécessaires, pour un coût total estimé à 20 millions d’euros. Et pour l’instant, l’agglo n’a que 4 millions dans les caisses, selon Ici Alsace.

Face à ce casse-tête financier, les élus se tournent vers l’EuroAirport et les institutions publiques. "Il faut absolument qu'on nous aide", martèle Jean-Marc Deichtmann, président de Saint-Louis Agglomération. Mais le président de l’ADRA, lui, ne veut pas que l’addition finisse dans l’assiette des riverains : "C’est à l’aéroport de Bâle-Mulhouse de payer, selon la règle du pollueur-payeur". En attendant, on se demande ce qu'il faut boire, puisqu'on sait aussi que les bouteilles en plastiques ne sont pas de parfaits contenants...

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