Rentrée scolaire : et si, et si, et si ?

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FranceSoir
Publié le 01 septembre 2020 - 17:08
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Rentrée scolaire à l'école primaire de l'île d'Arz, dans le Golfe du Morbihan, le 2 septembre 2019
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© Fred TANNEAU / AFP/Archives
A l'heure de la rentrée, les parents se posent encore beaucoup de questions
© Fred TANNEAU / AFP/Archives
Une seule certitude pour cette rentrée 2020, tous les enseignants et personnels portent des masques. De même pour les collégiens et les lycéens, y compris en récréation. Mais de nombreuses questions restent en suspens pour les parents. 
 
Le ministre de l’Education nationale a eu beau marteler que « tout est prêt » et que le protocole mis en place « est un des plus stricts d’Europe », cette rentrée scolaire inédite suscite l’inquiétude de pas mal de parents et d’enseignants. 
 
On est effectivement dans le domaine des hypothèses, les fameux « et si… ». Essayons d’y voir un peu plus clair avec des exemples concrets.
 
Et si un collégien ou un lycéen oublie son masque ?
 
Autre possibilité, les élastiques craquent – ce qui est très courant avec les masques chirurgicaux de mauvaise qualité. 
 
L’élève ne sera pas renvoyé à la maison. Tous les établissements ont (normalement) constitué un stock de masques de secours et doivent donc pouvoir lui en fournir un.
 
Et si la distanciation physique n’est pas respectée à la cantine ?
 
La distanciation a en réalité disparu du protocole sanitaire, tout du moins elle n’est pas obligatoire. Les établissements scolaires ont été  simplement invités à éviter les « brassages », en adaptant les plages horaires et le nombre de services. Plus facile à dire (ou plutôt à écrire dans des recommandations) qu’à faire, sachant que dans certains établissements, les services s’étendent déjà de 11 heures à 14 heures ! 
 
Sens de circulation, élèves d’une même classe à la même table, zones d’attente… Ecoles, collèges et lycées s’organisent en fait comme ils le peuvent. 
 
Et si un élève présente des symptômes ? 
 
En cas de suspicion de Covid, l’élève sera isolé, avec son masque et à bonne distance de ses camarades. Un test PCR sera pratiqué, sur l’enfant en question. Précision du porte-parole du gouvernement ce mardi matin : « Ensuite, on invite les élèves, les enseignants, qui ont pu croiser cet élève à s’isoler ». 
 
Gabriel Attal a néanmoins assuré qu’on « fera en sorte d’accélérer le diagnostic et le résultat ». 
 
Une autre question reste tout de même sans réponse : fièvre, mal de gorge, toux, rhume… autant de « bobos » fréquents chez les enfants. A partir de quel moment estime-t-on qu’il y a « suspicion de Covid » ?
 
Et si le coronavirus circule dans l’école ?
 
La réponse est venue de Gabriel Attal sur France Info :
 
« Si on a le sentiment que le virus a pu circuler dans une classe ou dans un établissement, on pourra être amené à fermer une classe ou un établissement »
 
Cette hypothèse prend corps au terme d’une procédure définie par le ministère de l’Eduction : saisie de l’Agence régionale de santé compétente, identification des cas contacts par l’établissement et tests de dépistage de ces derniers, puis décision de l’ARS en fonction de la situation.
 
Dans l’idéal, l’ensemble de la procédure ne devrait que 48 heures. On ne connait par en revanche le « seuil » (le nombre de cas) à partir duquel la fermeture est décidée, ni pour combien de temps. Ni d'ailleurs ce que le porte-parole entend par "sentiment". 
 
Et si l’enfant doit rester à la maison ?
 
Une classe fermée, c’est autant d’élèves qui ne pourront plus fréquenter leur école. Hors de question de rétablir les dispositifs du confinement, papa ou maman auront dans ce cas droit à un « congé parental », bien que le porte-parole du gouvernement n’a pas précisé s’il devrait en satisfaire les conditions. Un enfant malade donne droit à une absence de trois jours non rémunérés, sauf convention collective plus favorable. 
 
Dans le cas où les deux parents ne peuvent pas laisser leur travail, c’est… le flou artistique. Disons que la patate chaude est passée aux autorités locales, le désormais fameux couple préfecture-mairie. Gabriel Attal, toujours : « On proposera, j’imagine au niveau local, des solutions ». 
 
Prenons un peu de recul...
Les élèves de l’Ile de la Réunion ont fait leur rentrée deux semaines avant leurs camarades de la métropole. Au 31 août, 22 des 655 écoles, collèges et lycées de l’île ont été touchés par des suspicions ou des cas avérés de Covid-19, forçant un millier d’élèves au confinement. 
 

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