Seine-Saint-Denis : les distributeurs de seringues pour les toxicomanes réinstallés

Auteur(s)
La rédaction de France-Soir
Publié le 03 octobre 2018 - 13:29
Image
Un toxicomane choisit une seringue pour s'injecter de l'héroïne, le 23 mars 2016 à New London, aux E
Crédits
© JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
Les distributeurs de seringues stériles à destination des toxicomanes vont être réinstallés en Seine-Saint-Denis.
© JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
Les distributeurs de seringues stériles pour les toxicomanes ont été réinstallés en Seine-Saint-Denis mardi. C'est l'ARS, Agence régionale de santé, qui en a fait l'annonce en évoquant un "problème de santé publique".

Enlevés au 31 août dernier, les distributeurs de seringues stériles à destination des toxicomanes vont être réinstallés en Seine-Saint-Denis. L'ARS, Agence régionale de santé, l'a annoncé mardi 2.

Dès ce mercredi 3 les distributeurs vont donc être remis en place après un arrêt précipité de cette mesure expérimentale qui était censée durer trois mois.

Cet arrêt avait été décidé après la découverte d'un grand nombre de seringues usagées abandonnées dans des lieux publics, à Sevran notamment. "Nous voulions substituer un dispositif de réduction des risques par un autre, et remplacer les appareils par des équipes mobiles qui auraient fourni et récupéré le matériel directement auprès des usagers", a indiqué l'ARS cité par Le Monde.

A voir aussi: Lille - une enfant se pique avec une seringue usagée

L'agence a cependant dû faire face à un problème de délais: "il y a eu des retards et la substitution n’a pas été concomitante, c’est pourquoi nous décidons de réimplanter les distributeurs là où ils étaient".

Le retrait des distributeurs avait provoqué la colère de nombreuses associations militant pour la réduction des risques de transmission de maladies graves comme le VIH ou encore l'hépatite C à travers les échanges de seringues contaminées dans la rue.

Act Up Paris, Aides, Fédération Addiction ou encore Médecins du monde avaient dénoncé une décision "incohérente" dans un communiqué daté du jeudi 27 septembre. les pouvoir publics se sont aussi soulevés contre cette décision, poussant visiblement l'ARS à faire volte face.

L'expérimentation de ces distributeurs peu communs a par ailleurs relancé le débat sur l'ouverture d'une SCMR, une salle de consommation à moindre risque aussi appelée "salle de shoot", en Seine-Saint-Denis.

A lire aussi:

Luxembourg: derrière la prospérité, la salle de shoot

Strasbourg: la salle de shoot fait un bilan "exemplaire"

France: près de 200 usagers par jour pour la première "salle de shoot"

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.