Elles meurent d'un cancer après une greffe d'organes d'une même donneuse

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La rédaction de France-Soir
Publié le 21 septembre 2018 - 12:59
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Mammographie, cancer du sein
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©JOEL SAGET/AFP/Archives
Quatre femmes qui ont bénéficié d'une greffe d'organes de la même donneuse ont développé un cancer du sein. Trois en sont mortes.
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Un néphrologue de l'université d'Amsterdam a récemment révélé que quatre patientes européennes, ayant bénéficié d'une greffe d'organes de la même donneuse en 2007, ont développé un cancer du sein à cause de leurs greffons. Trois en sont mortes. Pareil cas est extrêmement rare.

Après des années à se battre contre leur maladie, quatre femmes ont bénéficié d'une greffe d'organes. Mais elles ont toutes développé un cancer du sein et trois d'entre elles en sont même mortes entre 16 mois et sept ans après la transplantation.

Frederike Bemelman, un néphrologue de l'université d'Amsterdam, a révélé sur CNN que les quatre patientes avaient reçu les organes d'une seule et même donneuse, et que pareil cas était extrêmement rare, mais qu'il subsistait toujours un risque, bien que très minime, qu'un donneur d'organes transmette un cancer au receveur.

En 2007, une femme de 57 ans est morte d'un accident vasculaire cérébral et ses reins, ses poumons, son foie et son cœur ont été greffés à quatre femmes sur la liste d'attente des receveurs d'organes.

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Seize mois après, la patiente greffée des poumons (une femme âgée de 42 ans) a été diagnostiquée atteinte d'un cancer du sein. Ses médecins ont découvert que les cellules cancéreuses provenaient de son greffon.

La femme de 62 ans qui a reçu le rein gauche et celle de 59 ans qui a été greffée du foie sont mortes dans les mêmes circonstances, entre 2013 et 2014, soit six et sept ans après la transplantation.

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La quatrième patiente, qui a reçu le rein droit de cette même donneuse, a pu être soignée. Quand son médecin a découvert que le cancer avait été transmis par sa donneuse, il a décidé de lui retirer le rein infecté, et à force de chimiothérapie, elle s'en est sortie.

Une enquête a été menée et a révélé que de micro-métastases devaient se trouver dans les organes transplantées.

Le professeur Bemelman n'est pas certain qu'une tomodensitométrie (scanner) aurait pu permettre de détecter ces cellules cancéreuses.

Le risque qu'un donneur d'organes transmette une tumeur maligne au receveur se situe entre 0,01% et 0,05%.

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