Une campagne ministérielle en faveur du préservatif vivement critiquée

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 août 2018 - 22:57
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Une campagne du ministère de la Santé en faveur du port du préservatif a créé la polémique.
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Le ton de la dernière campagne du ministère de la Santé pour promouvoir le port du préservatif a été vivement critiqué sur les réseaux sociaux. Les détracteurs de la campagne de sensibilisation la juge "moralisatrice".

La nouvelle campagne de sensibilisation du ministère des Solidarités et de la Santé ne fait pas l'unanimité. Le ministère a dévoilé mardi 7 une nouvelle campagne en faveur du port du préservatif.

"Pourquoi il faut toujours avoir un préservatif sur toi", énoncent les affiches. "Parce que ça t'évitera d'annoncer à l'infirmière/le médecin que tu as eu un rapport non protégé", est-il aussi inscrit sur certaines d'entre elles.

Ce ton jugé "moralisateur" par de nombreux internautes n'a pas été franchement apprécié.

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De plus comme l'a rappelé une internaute, "les professionnels de santé ne sont pas là pour juger les gens qui prennent un Traitement Post-Exposition et/ou la pilule du lendemain". "Et si certains le font, c'est anormal" a-t-elle poursuivi.

Santé Publique France se défend pourtant d'avoir commis une erreur quant au ton utilisé. L'administration a ainsi expliqué à Franceinfo qu'il s'agissait "d'une campagne de promotion du préservatif qui utilise l'humour et les codes des réseaux sociaux des adolescents".

"Il est difficile pour les adolescents de parler de sexualité avec des adultes en général, y compris les professionnels de santé aussi bienveillants et accueillants soient-ils. C'est ce point de vue des adolescents que la campagne adopte à travers 7 messages différents", s'est défendue Nathalie Lydié, responsable de l'unité Santé sexuelle de Santé Publique France.

Avant que le ministère de la Santé ne publie cette image sur Twitter, l'agence a en outre indiqué que la campagne n'avait reçu aucune critique alors que celle-ci était diffusée depuis plusieurs semaines sur Instagram et Snapchat, réseaux sociaux très utilisés par les plus jeunes particulièrement concernés par cette campagne.

Santé Publique France a cependant annoncé qu'elle allait "revoir la formulation de la carte numéro trois" qui a aussi été critiquée pour avoir véhiculé une image sexiste de la femme infirmière et de l'homme médecin.

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