Une fillette de 8 ans suggère un nouveau traitement pour le cancer à ses parents chercheurs

La petite Camilla était en train de dîner avec sa famille quand son père, le Professeur Michael Lisanti, lui a demandé comment elle s'y prendrait pour guérir un cancer. Elle lui a alors suggéré l'utilisation d'antibiotiques...

Une petite fille de huit ans pourrait bien avoir trouvé un nouveau traitement pour le cancer.

La petite Camilla était en train de dîner avec sa famille quand son père, le Professeur Michael Lisanti, directeur de l'unité Breakthrough Breast Cancer à l'Université de Manchester, lui a demandé comment elle s'y prendrait pour guérir un cancer. Ella réfléchi pendant un moment avant de suggérer d'utiliser des antibiotiques, "comme quand j'ai mal à la gorge". "Je savais que les antibiotiques pouvaient affecter les mitochondries, mais cette conversation m'a aidé à faire un lien direct. Camilla a fait une généralisation naïve que les adultes ne feraient pas puisqu'ils en savent trop. (...) Nous avons creusé et examiné le problème et toutes les pièces du puzzle se sont assemblées", a expliqué Michael Lisanti au Daily Mail.

Sa femme, le docteur Federica Sotgia, et lui ont alors décidé de tester la théorie de leur fille dans leur laboratoire. En collaboration avec une équipe de chercheurs de New York et Philadelphie, ils ont utilisé cinq types d'antibiotiques sur des cellules de huit types de cancers. C'est ainsi qu'ils ont découvert, à leur plus grande surprise, que quatre d'entre eux éradiquaient les cellules souches de certains cancers, y compris le glioblastome, l'une des tumeurs du cerveau les plus mortelles qui soient. Les chercheurs ont donc conclu que plusieurs antibiotiques bon marché et largement commercialisés, comme la doxycycline, utilisé pour traiter l'acnée, détruisaient les cellules cancéreuses. Aussi, à long terme, cette découverte pourrait permettre aux malades d'avoir accès à des traitements beaucoup plus abordables que ceux vendus jusque-là, qui coutent plusieurs centaines d'euros.

Toutefois, des études doivent encore être menées. Car, comme l'a déclaré le docteur Alan Worsley, de l'institut britannique pour la recherche contre le cancer au quotidien The Independent:"on ne sait pas encore quels pourraient être les effets secondaires" de ces antibiotiques dans le traitement contre le cancer. A suivre...