Incident sur l'ISS : les Russes envisagent le sabotage à bord
Un trou dans un vaisseau Soyouz amarré à la Station spatiale internationale a provoqué jeudi 30 une fuite d'oxygène et une légère dépressurisation de l'ISS. Les astronautes présents à bord ont dû colmater cette brèche qui n'aurait cependant pas présenté de risque pour leur sécurité.
Si le problème a été réglé, la question de son origine agite toujours Roskosmos, l'agence spatiale russe. Son directeur Dmitri Rogozine a jeté un pavé dans la marre en évoquant la thèse d'un sabotage, et même d'une"interférence délibérée dans l'espace".
Une dernière phrase au sens ambigu qui semble mettre en cause les passagers eux même de la fusée MS-09 qui a conduit début juin un Russe et deux Américains jusqu'à l'ISS, où l'un des trois membres de l'expédition 56 déjà présents à bord (un Allemand, un Russe et un Américain).
La thèse d'un sabotage dans l'espace semble toutefois laisser place, selon les éléments parus dans la presse russe, à celle d'un acte commis pendant la fabrication du Soyouz, volontairement ou non, et ensuite dissimulé.
En effet, le trou, vraisemblablement fait à la perceuse, aurait été fait par "une main hésitante" selon Dmitri Rogozine. On peut en effet distinguer quelques rayures à proximité. Il aurait ensuite été grossièrement bouché avec de la colle. Des éléments qui ne permettent pas d'exclure totalement l'idée d'un sabotage mais laissent également penser qu'une des personnes a pu commettre une erreur et tenter de la dissimuler. La première thèse avancée, celle d'une micrométéorite, a en tout cas été écartée.
Une commission d'enquête a été créée pour découvrir le fin mot de l'histoire. "Je veux connaître le nom (du responsable) et le nom, nous le connaîtrons", a prévenu Dmitri Rogozine. Le trou a été fait au niveau du module orbital, il ne compromet donc pas l'utilisation du Soyouz pour un retour sur Terre, puisque seul le module de descente est alors utilisé.
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