Ondes gravitationnelles : une deuxième détection confirmée, les scientifiques enthousiastes
C'est un peu comme la théorie de l'effet papillon, mais en inversé. Les scientifiques de l'Observatoire d'ondes gravitationnelles par interférométrie laser, plus connu sous son petit nom de LIGO, ont annoncé mercredi 15 avoir enregistré fin 2015 et pour la seconde fois une vibration de l'espace-temps, selon un article dans la Physical Review Letters repéré par Le Monde. Une secousse dont l'amplitude est de l'ordre de l'atome, et qui est en quelque sorte l'onde de choc de la fusion de deux trous noirs s'étant produite à 1,4 milliard d'années-lumière de la Terre.
Le premier de ces mini-spasmes de l'espace-temps avait été capté le 14 septembre dernier et avait enthousiasmé la communauté scientifique. Car ces minuscules perturbations ont des implications énormes et démontrent rien de moins que la validité d'une prévision d'Albert Einstein remontant à un siècle, lorsqu'il a théorisé la relativité générale.
Les deux trous noirs à la source du phénomène, d'une masse respective de 8 et 14 fois celle du Soleil, se sont ainsi rapprochés l'un de l'autre jusqu'à fusionner. Une entité d'un peu moins de 21 fois celle de notre étoile est née de cette union, tandis que le reste de la masse totale (environ l'équivalent d'un Soleil), s'est dispersée dans l'espace sous forme d'ondes gravitationnelles selon la célèbre formule E=mc² ("l'énergie est égale à la masse multipliée par la vitesse de la lumière au carré").
Einstein avait donc raison, comme cette deuxième observation du LIGO le confirme. Une découverte qui n'est en soit pas une surprise, tant pour les ondes gravitationnelles (qui sont toutefois observées pour la première fois, validant leur existence) que pour les fusions de trous noirs.
Mais cette avancée en annonce d'autres. "Cette première période d’observation annonce l’ouverture de l’astronomie par ondes gravitationnelles", prédisent ainsi les chercheurs dans la Physical Review Letters. Le LIGO devrait ainsi muter en une espèce de télescope capable de voir des phénomènes invisibles à ses homologues classiques, par exemple des trous noirs. Ouvrant une nouvelle voie à l'observation céleste, source continue de découvertes scientifiques.
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