Solar Impulse-2 : l'avion bloqué à Hawaï jusqu'en 2016

Lors de son dernier vol, reliant Tokyo à Hawaï, l'avion Solar Impulse-2 a subi d'importants dommages à ses batteries. De ce fait, l'appareil restera donc bloqué plusieurs mois à Hawaï pour y être réparé, avant de reprendre son tour du monde "début avril 2016".

Après sa traversée historique du Pacifique, l'avion Solar Impulse-2 -qui ne fonctionne qu'à l'énergie solaire- est contraint de faire un détour par la case réparation. Il va ainsi rester bloqué plusieurs mois à Hawaï, le temps de réparer de gros dommages aux batteries, a annoncé ce mercredi l'organisation à l'origine de ce périple autour du monde. Selon les dernières constatations, les batteries de l'appareil ont subi des "dommages irréversibles", lors du voyage reliant Tokyo à Hawaï, qui nécessitent "plusieurs mois de réparation", avant une reprise du tour du monde "début avril 2016".

Au micro de BFMTV, le pilote, Bertrand Piccard, est revenu sur les raisons de cet arrêt obligatoire, expliquant qu'une surexposition au soleil a provoqué la surchauffe des batteries emmagasinant l'énergie solaire. Depuis, impossible de les faire refroidir. Face à ce problème pour le moins embêtant, les équipes techniques vont, durant ces quelques mois, essayer de tester de nouveaux systèmes de chauffe et surtout de refroidissement.

Lors de sa prochaine étape, l'avion devra parcourir la distance qui sépare Hawaï de Phoenix dans l'Etat de l'Arizona (Etats-Unis). Au total, cinq étapes doivent encore être effectuées avant que l'avion ne boucle son tour du monde. Parti d'Abou Dabi le 9 mars, Solar Impulse-2 a accompli jusqu'ici près de 18.000 kilomètres. Il a atterri le 3 juillet dernier sur l'île d'Oahu à Hawaï après une traversée du Pacifique depuis le Japon de 7.200 kilomètres effectuée en 117 heures et 52 minutes, à une vitesse moyenne de 61,19 km/h. Un score qui a permis de battre le précédent record mondial de vol en solitaire.

Ce tour du monde, financé par des entreprises privées, a été initié par Bertrand Piccard et André Borschberg, en 2003. L'avion, dont les ailes sont tapissées de plus de 17.000 cellules photovoltaïques, est censé démontrer qu'il est possible de faire le tour du globe sans recourir aux énergies fossiles.