Bus et cars : éthylotests antidémarrage obligatoires
Cela fait partie des choses qui vont changer au 1er septembre: les éthylotests antidémarrage (EAD) deviendront obligatoires pour les conducteurs de bus et de cars. En effet, les chauffeurs devront souffler dans un éthylotest relié au système de démarrage de leur véhicule, qui se bloquera automatiquement si leur consommation d’alcool se révèle au-dessus de la limite légale.
La majorité des bus neufs transportant des enfants sont déjà équipés de ce système de sécurité depuis 2010, mais il deviendra obligatoire pour tous les bus et autocars à partir du 1er septembre.
"C’est une mesure qui aurait de vrais effets", a estimé Pierre Chasseray de l’association 40 millions d’automobilistes. Les données enregistrées par un EAD sont stockées pendant 45 jours et responsabiliseront davantage les conducteurs de transports.
Avec un parc équipé à hauteur de 90% en moyenne, la France est le premier pays au monde à avoir équipé ses transports en commun de cette façon. Mais qu’en est-il pour les automobilistes? Plusieurs associations de sécurité routière réclament que les conducteurs arrêtés en état d’ivresse, ou tout simplement avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite légale, s’équipent obligatoirement d’un EAD. Ce procédé est déjà expérimenté aux Etats-Unis, au Canada et dans certains pays scandinaves, mais reste au point mort en France.
Pourtant, entre 2004 et 2011, environ 400 conducteurs arrêtés au volant avec un taux d’alcoolémie supérieur à la limite autorisée ont accepté d’installer un EAD dans leur voiture, tout en bénéficiant d’un suivi psychologique sur une période de 6 mois à 3 ans. Selon le médecin Charles Mercier-Guyon, "la récidive a chuté des trois-quarts par rapport au groupe témoin qui ne suivait pas le programme".
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