Grève des routiers : premiers blocages des autoroutes et dépôts de carburants
Les routiers ont commencé ce lundi 25 au matin à bloquer les autoroutes et les abords de dépôts de carburant français, dans le cadre du mouvement de grève reconductible annoncé par la CGT et FO. Seuls quelques axes étaient concernés aux premières heures de la matinée mais la situation devrait évoluer au fil de la journée, voire dans les jours qui viennent en cas de prolongation de l'action.
Dès minuit, une vingtaine de poids lourd ont formé un barrage filtrant sur l'A22, reliant la Belgique à la métropole lilloise. Seuls les camions étaient cependant arrêtés et les véhicules particuliers pouvaient passer.
Toujours dans les Hauts-de-France, les autoroutes A1, A21, A 25 et A 26 s'attendaient à des opérations escargot ou barrages filtrants. L'A4 en Moselle et l'A7 au sud de Lyon devaient également être visées.
Les manifestants ont également promis de bloquer les dépôts de carburants. De premiers barrages avaient déjà été mis en place ce lundi sur le périphérique de Caen, ville qui en compte plusieurs à ses abords. En tout ce sont une cinquantaine de points qui devraient être touchés.
L'enjeu principal de ces blocages est bien sûr une éventuelle pénurie de carburant, même si celle-ci ne devrait pas intervenir avant plusieurs jours. La CGT "incite" d'ailleurs les automobilistes à "faire le plein assez rapidement", un conseil qui devrait accélérer la ruée vers les pompes... et favoriser d'autant le succès de la mobilisation.
En réaction, le gouvernement a signé un arrêté ayant pris effet samedi 23 et permettant aux transporteurs d'hydrocarbures de déroger temporairement aux règles en matière de temps de conduite et de repos.
Dans le viseur des routiers, les ordonnances signées vendredi par Emmanuel Macron, même si Elisabeth Borne a assuré que la réforme du Code du travail n'avait "pas de raisons" de les inquiéter.
Les organisations de chauffeurs, à l'instar des confédérations syndicales, dénoncent la possibilité de "faciliter" les licenciements économiques dans les grands groupes, "l'affaiblissement" des représentants du personnel ou encore le plafonnement des indemnités prud'homales.
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