Pénurie d’essence : des stations-service autour de Paris sont touchées - CARTE

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France-Soir
Publié le 03 décembre 2019 - 12:51
Mis à jour le 05 décembre 2019 - 08:52
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Station service à La Ville-aux-Dames, en Indre-et-Loire, le 4 novembre 2018.
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© GUILLAUME SOUVANT / AFP/Archives
Pénurie d'essence, une menace réelle ou une panique infondée ?
© GUILLAUME SOUVANT / AFP/Archives

PENURIE D'ESSENCE - A l'approche de la grève du 5 décembre, les professionnels des travaux publics ont décidé de bloquer certains dépôts pétroliers pour s’opposer à une nouvelle mesure fiscale. Constatée sur la façade Ouest du pays, la pénurie d’essence inquiète désormais bien d’autres régions de France. Une carte en temps réel des stations-services est mise à disposition par Essence&CO

 

 

Ce mardi 3 décembre, les médias franciliens relatent les problèmes d’approvisionnement de certaines stations-service de la région. 5 d’entre-elles connaissent ce type de problématique depuis le début de la matinée. Après le département de l’Essonne, la région Ile-de-France pourrait connaitre une multiplication de ces phénomènes.

En supprimant la fiscalité réduite sur le gazole non routier, le gouvernement n’imaginait pas susciter une telle grogne chez les professionnels des travaux publics. Ces derniers se sont montrés particulièrement vindicatifs dans l’Ouest du pays, où les dépôts de Vern-sur-Seiche, de Brest, de Lorient et du Mans sont condamnés à la paralysie.

Depuis le 28 novembre, les actions de contestation se multiplient, et ce début de semaine voit donc la pénurie de carburant gagner l’Ile de France mais aussi le Val de Loire et le couloir rhodanien.

 

Une pénurie appelée à se renforcer dans les jours à venir

Bien que les autorités publiques veulent se montrer rassurantes, la menace d’une pénurie généralisée existe bel et bien. Certes, les blocages des plateformes pétrolières contribuent à cette raréfaction du carburant, mais la « panique » provoquée par une telle annonce représente aussi un véritable pic de surconsommation, difficilement absorbable par des stations-service gérant le carburant en  flux tendu.

Des réquisitions sont mêmes prises dans les départements les plus touchés, afin de garantir l’approvisionnement des véhicules d’urgence (Pompiers, forces de l’ordre, professionnels de santé, …), ce qui contribue, un peu plus à   renforcer ce sentiment de panique.

Le problème reste pourtant réel, puisque d’après le site Mon Essence, il existerait, ce mardi 03 décembre à 11h25, 383 stations essence en rupture totale et 388 en rupture partielle. Conscient du risque de durcissement des actions des professionnels du bâtiment, le gouvernement a ordonné le déblocage de certains des dépôts pétroliers, comme celui de Vern-sur-Seine ce matin-même.

A lire aussi : Grève du 5 décembre : les prévisions de trafic à la RATP et à la SNCF

Il faut dire, que la situation pourrait se tendre avec la journée de mobilisation du 5 décembre, et que certains représentants syndicaux espèrent même, de façon officieuse, une « convergence des luttes ». Une menace, que le gouvernement n’est pas prêt à ignorer et entend bien éviter.

 

[Mise à jour du 04/12/2019. 06h51]

Hier, les autorités publiques sont intervenues pour débloquer les dépôts pétroliers. Seul le dépôt de Lorient restait touché par les actions des professionnels des travaux publics. Pourtant, on compte à cette heure 462 stations en rupture partielle et 458 en rupture totale, soit une hausse conséquente par rapport aux chiffres fournis hier en cours de journée. Cependant, la situation devrait s’améliorer dans les heures à venir, à condition toutefois que de nouveaux blocages ne viennent pas perturber ce retour à la normale.

 

[Mise à jour du 05/12/2019 06h50]

Durant toute la journée d’hier, le gouvernement s’est montré rassurant, en soulignant que tous les dépôts pétroliers étaient désormais opérationnels. Le message soulignant qu’aucun risque de pénurie n’existait, n’a pourtant pas rassuré les automobilistes, qui ont continué, surtout dans l’Ouest de la France, à « faire le plein au cas où ». Cette hausse de la consommation explique la lenteur d’un retour à la normale, puisque la situation, en termes du nombre de stations concernées, n’a guère évolué depuis hier matin. En revanche, les prochaines heures devraient permettre de rassurer complètement les automobilistes français, d’ores et déjà concentrés sur un autre problème : la grève qui se prépare pour les heures à venir.

 

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