Pour respecter le quota d'heures du pilote, un vol New York-Paris se pose...à Manchester
Les passagers du vol AF007 reliant New York à Paris ont connu un dimanche soir particulièrement mouvementé. Leur avion, un A-380 a d'abord décollé de l'aéroport John F. Kennedy avec plusieurs heures de retard, pour cause de conditions météorologiques.
Puis une fois arrivé en Europe, l'avion ne s’est pas posé à Paris, mais à Manchester. Le pilote n’a pas confondu les deux villes, mais avait atteint son "quota d’heures maximales". Il a donc dû s'arrêter dans le nord de l'Angleterre, au grand dam des passagers.
"Le pilote ayant atteint son quota d'heures a donc décidé de poser l'appareil à Manchester, en nous disant qu'il allait y avoir la relève d'un autre pilote qui devait arriver". "Les gens sont fous-furieux"a témoigné un passager sur BFMTV.
Et la galère ne s’est pas arrêtée là pour les infortunés passagers. Rien n’étant prévu pour remplacer le pilote, ils ont encore dû patienter de longues heures avant que trois avions ne soient dépêchés afin de ramener tout le monde à Paris.
Sous le flot des critiques, Air France a tenté de se justifier. "Tout s'est joué à quelques minutes près", a indiqué Paul Thevenon-Rousseau, le porte-parole de la compagnie aérienne. "Les capacités d'accélération d'un avion sur un vol transatlantique laissaient la possibilité d'arriver de façon très juste à Paris. Ça ne s'est pas produit."
Afin d’illustrer ses propos et d'expliquer l'escale, le porte-parole s’est même risqué à une comparaison. "Ne pas se soumettre au respect des quotas horaires serait comme de rouler à 180 km/h sur l'autoroute ou avec deux grammes d'alcool dans le sang" a-t-il déclaré.
A noter que le député UMP Bruno Le Maire se trouvait à bord de l’appareil. Il revenait de New York après avoir rencontré le secrétaire général de l'ONU Ban ki-moon.
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