RER A : les conducteurs en grève, le trafic fortement perturbé
Les passagers du RER A, qui sont plus d'un million à emprunter quotidiennement cette ligne, vont devoir se montrer patients. En raison d'un mouvement de grève des conducteurs, les trains ne seront pas nombreux ce jeudi. Concrètement, un sur deux circule aux heures de pointe (6h30/09h30 et 16h30/20h) tandis qu'un sur quatre aux heures creuses. "L'interconnexion des trains au départ ou à destination de Cergy sera maintenue, avec un train toutes les 10 minutes aux heures de pointe. Ils auront pour origine ou destination La Défense", a précisé la RATP dans un communiqué avant d'ajouter: "la gare de Poissy sera desservie par les trains de la ligne J de la SNCF ayant pour origine la gare Saint Lazare". En parallèle, les lignes de métro 1 et 14 ont été renforcées pour faire face au problème tandis qu'un numéro Vert (0 800 15 11 11) a été mis à disposition des voyageurs.
Cet appel à la grève, qui devrait probablement en agacer certain(e)s, a été lancé par quatre syndicats: CGT, Unsa, FO et Sud. Les conducteurs de train dénoncent "des consignes inadaptées lors du traitement des objets abandonnés", depuis les attentats du 13 novembre. Selon les syndicats, la RATP privilégierait parfois la ponctualité à la sécurité.
"La période est suffisamment sérieuse pour ne pas se permettre de prendre le moindre risque", a expliqué Alain Beslin, délégué FO à la RATP avant d'ajouter. "Le dernier événement en date, c'est quand le directeur de la ligne a appelé directement le conducteur sur son portable pour lui ordonner de continuer", alors qu'un passager avait signalé un colis suspect.
En réponse, la RATP a affirmé suivre les instructions à la lettre. Ainsi lorsque qu'un objet abandonné est signalé à un membre de personnel, "ce dernier prévient la permanence générale qui demande l'intervention des services de police", a déclaré la direction avant d'ajouter: "quand la police déclare un colis suspect, la RATP applique strictement ses consignes". Selon l'organisme, les signalements de colis "déclarés suspects" sont en hausse depuis le début de l’année et ont été multipliés par quatre depuis les attaques de novembre.
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