Sécurité routière : le gilet jaune fluo sera obligatoire pour les motards à partir du 1er janvier 2016


Comme c'est le cas pour les automobilistes, les motards devront être munis d'un gilet jaune de signalisation à partir du 1er janvier prochain. Le décret, pris le 7 mai par le Premier ministre et les ministres de l'Intérieur et de la Justice, a été publié ce dimanche 10 au Journal Officiel.
La mesure avait été annoncée le 26 janvier dernier par le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. C'était la numéro-14 d'une liste de 26 mesures décidées à la suite d'une dégradation des chiffres de la sécurité routière: le nombre de tués sur les routes de France a augmenté en 2014, pour la première fois depuis 2012.
Le décret publié dimanche "a pour objet d’étendre l’obligation de détenir un gilet de haute visibilité, déjà applicable aux automobilistes, aux conducteurs d’un véhicule à moteur à deux ou trois roues ou d’un quadricycle à moteur, non carrossé".
Mais les motards ne seront pas obligés de circuler avec: "ils devront en disposer sur eux ou dans un rangement de leur véhicule (filet, coffre...) et le porter lorsqu’ils descendent de leur véhicule à la suite d’un arrêt d’urgence, afin d’améliorer leur visibilité".
Ils seront contrôlés par les policiers et les gendarmes, et sanctionnés s'ils n'ont pas ce fameux gilet fluo: 11 euros s'ils n'en possèdent pas (contravention de 1re classe), et 135 euros s'ils ne le portent pas en cas d'arrêt d'urgence (contravention de 4e classe).
Le "gilet de haute visibilité", ainsi que le triangle rouge de signalisation d'immobilisation d'un véhicule, sont obligatoires depuis juillet 2008 pour les automobilistes.
L'extension de la mesure aux deux-roues a provoqué à plusieurs reprises l'opposition d'associations de motards. "Ce n’est pas une mesure de sécurité routière dans le sens où la proportion de blessés chez les conducteurs de deux-roues qui se font accrocher alors qu’ils sont en panne sur le bord de la route, par rapport à l’ensemble des blessés à moto, est extrêmement faible", estime ainsi Nathanaël Gagnaire, délégué général de la Fédération française des motards en colère (FFMC). En outre, "le motard arrêté sur le bas-côté risque de se mettre en danger s’il doit descendre de son véhicule et soulever la selle pour saisir puis enfiler son gilet".
À LIRE AUSSI

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.