Trains Intercités : un rapport prône la suppression de certaines lignes

Un rapport sur le réseau des trains Intercités, très déficitaires, doit être remis ce mardi au gouvernement. Il préconise une large modernisation du réseau, laquelle passerait par le renforcement de certaines lignes mais aussi par la suppression d'autres.

Les trains Intercités sont sur la mauvaise voie. Selon un rapport que doit rendre au gouvernement ce mardi le député PS Philippe Duron, leur modèle économique n'est plus adapté aux habitudes des voyageurs. Surtout, ils sont un gouffre financier pour la SNCF et donc pour l'Etat et les contribuables.

Ces train Intercités ou Corail, qui desservent moins d'arrêts que les TER (Train express régional) mais sont bien moins rapides que les TGV, ont besoin d'un coup de jeune, tant dans le matériel que dans les méthodes d'exploitation: "le réseau n'a pas bénéficié des investissements nécessaires en particulier le renouvellement de son matériel roulant" relève le rapport cité par Le Parisien - Aujourd'hui en France. De même: "la qualité de l'offre s'est continuellement dégradée (...), les temps de parcours ont sensiblement augmenté et la régularité a régressé".

Pour rendre ce réseau plus qualitatif et plus compétitif, cela devrait passer selon ce document par la suppression de certains trains, voire de certaines lignes. Mais d'autres pourraient au contraire être renforcées.

Sur les lignes "à fort potentiel", le rapport préconise de renforcer l'efficacité des Intercités avec des trains neufs ou de supprimer des arrêts pour raccourcir les temps de trajet. En revanche, les lignes faiblement fréquentées pourraient voir leur nombre de trains réduits, voire être totalement supprimées. Cela pourrait être compensé par des transports par autocars, principe favorisé par la loi Macron. Les trains de nuit pourraient être les premiers touchés, leur modèle économique n'étant "plus viable".

Les lignes au départ de Paris devraient être épargnées car elles sont encore les plus fréquentées et compétitives. Mais les liaisons entre villes de province qui subissent la concurrence des autoroutes sont, elles, dans le collimateur du rapport. Sont notamment citées les lignes Caen-Le Mans-Tours, Clermont-Ferrand-Béziers, Charleville-Metz et Toulouse-Hendaye.

Toutefois le rapport ne prétend pas avoir déjà désigné les lignes victimes de la restructuration du réseau. Il préconise de "mener de manière détaillée une analyse ligne par ligne (...) afin d'identifier quelles dessertes devraient être maintenues, voire renforcées et quelles dessertes devraient être allégées".