Stade de France : l'opposition pilonne Darmanin et Dupond-Moretti

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AFP - Paris
Publié le 10 juin 2022 - 11:24
Cet article provient directement de l'AFP (Agence France Presse)
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Marine Le Pen à Agde (Hérault) le 9 juin 2022
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AFP - Pascal GUYOT
Marine Le Pen à Agde (Hérault) le 9 juin 2022
AFP - Pascal GUYOT

L'opposition pilonne vendredi dans l'affaire des violences aux abords du Stade de France les ministres Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, les accusant de ne pas s'être assurés que toutes les images de vidéosurveillance seraient conservées, voire d'avoir intentionnellement omis de le faire pour "couvrir" de supposés "mensonges".

Les images de vidéosurveillance sont systématiquement détruites au bout de sept jours, sauf réquisition de la justice, comme le prévoit la loi. Celles de la préfecture de police pour cette soirée de finale de la Ligue des Champions fin mai ont bien été conservées, mais celles des caméras gérées par le Stade de France ne l'ont pas été, faute d'une réquisition de la justice, a-t-on appris jeudi lors d'auditions par le Sénat et auprès de la préfecture de police.

"Ça s'appelle couvrir ses traces", a dénoncé Marine Le Pen, candidate RN aux législatives dans le Pas-de-Calais, à deux jours du premier tour du scrutin. "Je n'ose pas imaginer que nos dirigeants soient incompétents au point de ne pas avoir immédiatement, compte tenu de l'écho que cette affaire du Stade France a eu, (...) demandé que leur soient transmises les vidéosurveillances. Donc c'est volontaire" et "c'est une destruction de preuves par inaction", a-t-elle accusé sur BFMTV et RMC.

L'ex-candidate à la présidentielle s'en est prise nommément à MM. Darmanin (Intérieur) et Dupond-Moretti (Justice): "le fait qu'il n'y ait pas de vidéosurveillance permet de couvrir leurs mensonges énormes", a-t-elle jugé, évoquant en particulier "la fable des 40.000 personnes qui avaient des faux billets".

"On se dirige tout droit vers un scandale d'Etat", avec un "acte intentionnel" pour "faire disparaître une preuve, qui est sans doute une preuve à charge", a abondé sur RFI le chef de file des sénateurs LR Bruno Retailleau, pour qui les deux ministres "n'assument pas leurs responsabilités, c'est-à-dire la chienlit, le désordre, la délinquance".

David Assouline, vice-président PS de la commission des Lois du Sénat, a jugé sur franceinfo "très grave" que certaines images aient été détruites au bout de sept jours.

Mais pour la présidente déléguée du groupe LREM à l'Assemblée Aurore Bergé, "on a suffisamment d'éléments qui permettent qu'on ait une enquête", notamment des images "tournées de multiples fois, et par les journalistes, et par des supporters".

"Les images, vous les avez, elles existent, et on a énormément de témoignages et d'images qui devraient permettre quand même d'éclairer" les enquêteurs, a-t-elle estimé sur RMC.

Interrogée pour savoir si elle regrettait néanmoins la disparition de certaines d'entre-elles, Aurore Bergé a fait valoir que c'est à la police et la justice "qu'il faudra poser la question".

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