Accord sur les retraites complémentaires : un an de cotisation en plus pour les salariés

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 30 octobre 2015 - 19:39
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L'Agirc et l'Arrco gèrent les retraites complémentaires.
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Le patronat et trois syndicats ont signé un accord pour renflouer les caisses déficitaires de l'Agirc et de l'Arrco, qui gèrent les caisses complémentaires.
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Le patronat, la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC ont entériné ce vendredi un accord pour renflouer les caisses des régimes de retraites complémentaires. Dans les faits, il oblige les salariés du privé à cotiser une année de plus afin d'obtenir leur retraite au taux plein.

Il aura fallu huit mois de négociations entre plusieurs organisations syndicales (la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC) et le patronat pour parvenir ce vendredi 30 à un accord destiné à pérenniser les systèmes de retraites complémentaires (Agirc, pour les cadres, et Arrco, pour les salariés). La CGT et FO ont en revanche refusé de signer le texte. Elles considèrent qu'il ouvre la voie à un report de l'âge de départ à la retraite.

L'accord signé ce vendredi vise à limiter le déficit qui mine les comptes des régimes de retraites complémentaires. L'une des mesures phares du texte, qui doit être officiellement signé dans les jours prochains et prévoit des économies de 6,1 milliards d'euros d'ici à 2020, est d'inciter les salariés du privé à cotiser une année de plus à partir de 2019, une fois réunies les conditions d'une retraite à taux plein.  

Il s'agit en fait d'un système de bonus-malus. Concrètement, si un salarié décide tout de même d'arrêter de travailler à 62 ans (date légal minimum de départ à la retraite), sa pension complémentaire sera amputée de 10% par an. Et ce, pendant deux, voire trois ans. A l'inverse, ceux qui décident de prendre leur retraite deux ans plus tard verront leur pension de retraite complémentaire majorée de 10%. Si le salarié accepte de travailler trois ans de plus, ce sera une augmentation de 20% et cela pourra grimper à 30% s'il travaille quatre ans.

En revanche, certaines personnes seront épargnées par le malus: il s’agit des retraités les plus modestes, exonérés de contribution sociale généralisée (CSG), des personnes handicapées (avec au moins 50% d’incapacité), des aidants familiaux et des mères de trois enfants.

En contrepartie, le patronat (Medef, CGPME, UPA) a accepté une augmentation des cotisations destinées à financer ces régimes de retraites. Une hausse chiffrée à 700 millions d'euros par an. 

"C’est un accord équilibré, compliqué aussi parce qu’il demande des efforts aux salariés et aux retraités. Les entreprises vont être mises à contribution également", a expliqué Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT. Pour François Hollande, cet accord "n’est pas un report de l’âge de la retraite (…) C’est une liberté qui est accordée" aux salariés. 

 

 

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