Augmentation du prix de l'essence : le gouvernement va accentuer la hausse

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La rédaction de France-Soir
Publié le 18 septembre 2018 - 12:08
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Un homme prend de l'essence à Mill Valley en Californie, le 2 mars 2015
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© JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
Le gouvernement va augmenter les taxes sur l'essence, déjà en hausse avec le pétrole.
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Le prix de l'essence, qui augmente dans le même sens que celui du baril de pétrole, va augmenter suite à la hausse des taxes décidée par le gouvernement. Sauf improbable chute de l'or noir, la tendance haussière des prix est donc durable.

La France approche d'un record dont les automobilistes se seraient bien passés: le prix des carburants tutoie les sommets. En cause principalement, la remontée des cours du pétrole qui pèse, en bout de chaîne, à la pompe. Selon le dernier pointage du ministère de la Transition écologique, le litre de gazole coûtait en moyenne en France 1,48 euro, et 1,56 euro pour le sans-plomb 95. C'est 21% et 14% de plus que l'année précédente. Or, le baril de brent s'échange actuellement autour de 77 dollars. Pour rappel, il était tombé en 2016 à 27 dollars.

Mais à ce phénomène macroéconomique se rajoute un élément qui passe beaucoup plus mal auprès des automobilistes: la flambée à venir des taxes sur les carburants. Elisabeth Borne, la ministre des Transports, a confirmé lundi 17 sur BFMTV que les taxes augmenteront à partir de 2019 de sept centimes par litre sur le diesel et de quatre centimes sur l'essence. Le but de la manœuvre? Le respect de la promesse gouvernementale qui n'a jamais fait mystère de sa volonté de taxer les carburants, et d'user du levier fiscal pour rapprocher au maximum le prix du diesel et de l'essence. Dans le discours donc, l'effort demandé aux ménages est assumé. Selon une estimation de RTL, l'augmentation des taxes d'ici 2022 représentera un coût supplémentaires pour les ménages de 240 euros par an, et même 370 euros pour ceux qui parcourent plus de 20.000 kilomètres annuels.

Voir aussi: La mairie de Paris veut interdire les voitures à essence en 2030 

Et les particuliers ne seront pas les seuls à passer à la caisse. Selon Les Echos, François de Rugy, qui a remplacé Nicolas Hulot au ministère de la Transition écologique, va annoncer son souhait d'inclure dans le projet de loi de finances pour 2019 l'abandon du taux réduit de Taxe intérieure de la consommation sur les produits énergétiques (TICPE) sur le gazole non routier, ce qui va impacter le secteur du BTP consommateur de carburants pour ses engins de chantiers. Un pari risqué sur le plan politique pour l'exécutif sur une question sensible, dans un contexte où, selon les études d'opinion, la popularité d'Emmanuel Macron est en chute libre depuis l'été.

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