"Branleur", "boulet", "feignasse" : quand Leroy Merlin évalue ses intérimaires (vidéo)
C'est un fichier qui risque de beaucoup faire parler. Un document "sensible", qui recense les intérimaires ayant travaillé à Leroy Merlin à Valence (Drôme), a été découvert. Et dessus, ces derniers sont qualifiés de "boulet, "feignasse", "branleur" ou encore "vicieux" par les responsables du magasin, des injures faites entre 2014 et 2016 qui ont profondément choqué la CGT. Selon les informations rapportées par France 3, ce document n'était probablement pas destiné à être accessible à tous les employés de l'entreprise. Seulement voilà: il se trouvait dans une partie non-verrouillée du réseau interne de l'enseigne.
Suite à la découverte de ces annotations, le syndicat envisagerait donc de porter plainte. De son coté, la direction du groupe a qualifié ces commentaires d'"innaceptables" assurant à la chaîne de télévision qu'une enquête avait été demandée pour tenter d'identifier le ou les auteurs. Sur Twitter également, l'entreprise a tenu à réagir expliquant qu'elle condamnait fermement les propos contenus dans ce fichier et que la situation était "prise très au sérieux".
Cette histoire n'est pas sans rappeler celle qui avait eu lieu il y a quelques jours au sein de Radio France. Alors qu'un concours avait été organisé parmi les pigistes pour embaucher des nouvelles recrues en CDD, plusieurs responsables ont fait des commentaires désobligeants sur des candidats, des appréciations envoyées par erreur à l’ensemble des participants.
"Il s'écoute trop et raconte des conneries", "voici France Bleu Junior. C'est Tchoupi fait du journalisme", "Il faut peut-être se calmer sur les amphétamines" ou bien "Il serait pas mal en démonstrateur à Auchan ou DJ au Macumba", pouvait-on notamment lire. Rapidement, le Syndicat National des Journalistes (SNJ) avait dénoncé les méthodes employées par le jury de Radio France.
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