Castorama admet une "maladresse" quant à la formation des remplaçants polonais


La direction de Castorama admet "une maladresse de formulation" après avoir demandé à ses employés en passe d'être licenciés de bien vouloir former leurs remplaçants polonais mercredi 28.
L'annonce n'était pas du tout passée du côté des syndicats soutenant les 446 personnes qui perdront prochainement leur emploi.
A voir aussi: Kingfisher (Castorama, Brico Dépôt) demande à ses employés licenciés de former leurs remplaçants polonais
Sur Franceinfo, le délégué de Force ouvrière n'avait d'ailleurs pas hésité à évoquer le "cynisme extrême" de Kingfischer, la maison mère de Castorama et Brico Dépôt. Celle-ci leur demandait en outre d'être "professionnels jusqu'au bout".
Face au malaise produit par cette annonce, la direction est finalement revenue sur ses propos jeudi 1er mars en évoquant "une maladresse de formulation" et en assurant qu'elle prenait "en considération les salariés et ce qu'ils peuvent ressentir".
Les remplaçants polonais "devront en effet être formés aux spécificités comptables françaises mais aucun des collaborateurs concernés par une suppression de poste ne sera chargé d'assurer ces formations", a assuré Kingfischer par le biais d'un communiqué signé par le directeur des ressources humaines.
"Je pense qu'ils avaient l'intention de le faire à la base mais ont reculé devant nos réactions", a réagi Jean-Paul Galthier, délégué syndical FO à Castorama au Figaro.
Le groupe a vu son bénéfice net du premier semestre baisser de 323 millions d'euros, soit -8,1%. L'entreprise a donc pour but de "restaurer sa compétitivité" pour faire face aux "mutations profondes du secteur du commerce".
L'entreprise qui emploie 20.000 personnes dans le pays a alors pris la décision de licencier 446 personnes, la majorité issus de Castorama et un peu plus de 80 salariés de chez Brico Dépôt. Les activités de comptabilité de l'entreprise vont être délocalisées à Cracovie en Pologne, ce plan devrait être effectif à la fin de l'année.
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