Essence : pourquoi payez-vous plus cher cet été (et pourquoi cela va continuer)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 août 2018 - 13:45
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Un homme prend de l'essence à Mill Valley en Californie, le 2 mars 2015
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© JUSTIN SULLIVAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives
Les prix à la pompe risquent encore d'augmenter.
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Les prix des carburants sont nettement plus élevés cet été que l'année précédente. En cause: un contexte international où tous les facteurs sont réunis pour tirer le baril à la hausse. Et la politique fiscale française n'arrange rien.

Le contexte international peut sembler parfois bien lointain, il impacte pourtant le pouvoir d'achat des vacanciers qui prennent la route pour rejoindre leur lieu de villégiature estivale (et en revenir). Après un été 2017 clément sur les prix de l'essence, la facture de carburant va peser plus lourd cette année sur le pouvoir d'achat des automobilistes.

Selon les données publiées le lundi 6, le tarif de l'essence des différents points de vente est en hausse, avec un gazole proposé en moyenne à 1,4454 euro le litre (+1,12 centime d'euro) et un sans plomb 95 qui s'envole de 2,03 centimes à 1,5448 euro le litre. C'est nettement plus que les prix au début de l'été 2017 où le gazole était vendu autour de 1,17 euro le litre et le SP95 autour de 1,315 euro le litre.

Et le prix à la pompe pour le consommateur français est impacté par la conjonction de plusieurs facteurs qui tous concourent à une hausse du tarif sur la route des vacances. Primo, la croissance mondiale en hausse fait peser une pression sur la demande. Secundo, plusieurs pays peinent aujourd'hui à assurer la production suffisante pour répondre à cette demande. Le Venezuela et la Libye s'enfoncent dans des crises les empêchant de fournir à un rythme élevé la précieuse matière première, et les sanctions économiques imposées dans le dossier iranien –l'Iran est le troisième producteur de l'Opep (l'Organisation des pays producteurs de pétrole)– ne vont rien arranger. Autre facteur, le taux de change euro-dollar renchérit les importations.

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Conséquence, le baril grimpe et cette inflation se traduit en bout de chaîne par une hausse des tarifs, renforcée en outre par la hausse des taxes dans le cadre de la "contribution climat-énergie" depuis le début de l'année.

Et, au moins à court terme, l'avenir s'annonce plutôt sombre pour les consommateurs. Dans la mesure où l'Etat ne semble pas vouloir infléchir sa politique de hausse des taxes à motif écologique, le seul espoir d'une baisse franche du prix du pétrole résiderait dans une crise économique mondiale qui ferait chuter la demande. Pas sûr que les Français y gagneraient au change…

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